La traversée de la nationale Kankan-Conakry, comme c’est le cas de la plupart des routes de l’intérieur du pays, est un parcours de combattant, un véritable purgatoire pour les usagers.
Long de près de 700 km, ce tronçon qui a plusieurs fois été rafistolé, qui a plutôt subit l’intervention des sociétés dites spécialisées en la matière pour sa remise à niveau ce, en réponse aux critiques préjudiciables à l’électorat qui guide la plupart des actions publiques, ce tronçon, reste et demeure un casse-tête pour les guinéens.
Malgré l’embellie vantée dans le secteur, une embellie d’après une opinion importante portée en partie grâce aux efforts non négligeables de l’actuel patron des TP, très actif sur le terrain, conviennent tous, arrivé pourtant, il n’y a qu’un an, la situation des routes reste pour l’heure, une problématique embarrassante pour les autorités.
De Kankan à Conakry, il faut tout au moins, plus d’une journée pour le parcourir.
Curieusement, le parcours de rêve de ce trajet, se termine à Kouroussa. Une route longue de 83Km, construite il y a près de 20 ans à la faveur d’un vaste programme d’intégration économique ouest-africaine, notamment pour relier la Guinée au Mali voisin. Pour le reste, c’est la galère noire !
Et pourtant, le tronçon Kouroussa-Dabola, avait fait l’objet, il y a peu, de travaux de légère réhabilitation de la part de la société Guiter SA. Curieusement, quelques mois seulement après, c’est toujours la même situation de désillusion.
Jusqu’à destination à Conakry, on peut voir tout le long du parcours, des passagers englués dans la boue avec des véhicules cabossés, sous l’effet de trous béants ressemblant à des nids d’éléphant qui jonchent le trajet.
Aux portes de Conakry, c’est une autre réalité. Le bouchon imbriqué à la défectuosité sans limite de certaines voiries de la capitale guinéenne, offre un spectacle des plus tristes.
« C’est mieux ici, je t’invite à aller voir les routes de la forêt, là-bas, c’est catastrophique. Tu verras qu’à la veille des élections, ils se précipiteront pour effectuer quelques travaux captieux », pouvait-on entendre de la part des usagers, apparemment révoltés par l’état de la route et désemparés par l’énorme bouchon qui les immobilisaient des heures durant aux portes de Conakry, exactement avant d’arriver au pont KK.
Au sommet de l’État, on soutient que cette désillusion dont se plaignent les usagers du tronçon Conakry-Dabola sera bientôt un mauvais souvenir.
« Le financement est obtenu, les sociétés sont en train de s’y installer. Elles effectuent en ce moment les derniers réglages, avant le début des travaux très bientôt », nous ont laissé entendre des personnes que nous avons rencontrées sur les bases vie de ces sociétés, le long du trajet.
En faisant un tour à l’intérieur du pays, on a du mal à croire, que ces routes en l’état où elles sont, ont pu phagocyter, depuis 2010, plus de 2 milliards de dollars d’investissements.
Ce qui équivaut à plus de 2000 Km de bitume avec tous les éléments liés à leur confort et à leur sécurité.
Avec la dynamique impulsée par Moustapha Naité, depuis son arrivée à la tête des TP, à travers une politique gouvernementale prioritaire destinée à la construction des routes, l’espoir est permis.
Mognouma Cissé
De retour de Djelibakoro