Loin de la capitale Conakry, Mamadou Mansaré, secrétaire général adjoint de la CNTG, suit avect attention l’actualité guinéenne depuis son lit d’hôpital à Paris.
Dans cette interview qu’il a accordé à notre rédaction, 24 heures après la hausse du prix du litre de carburant à la pompe, l’ancien porte-parole du mouvement social guinéen, alité et très diminué physiquement, semble avoir perdu de sa verve, mais aussi de son langage.
Celui qui portait haut la voix des centrales syndicales CNTG-USTG, en Aout 2018, à la suite de la première augmentation des prix des produits pétroliers par le gouvernement Kassory, sans langue de bois, affirme avoir tiré les leçons du passé.
« Les syndicats ne sont pas des héros qui vont se battre dernièrement pour des causes perdues », lâche-t-il.
« En Aout 2018, vous étiez là avec nous, vous aviez vu ce qui s’est passé, le peuple nous a abandonné, les travailleurs nous ont abandonné, donc ils ont accepté. Moi je pense que les syndicats ne feront que demander d’améliorer les conditions de vie des travailleurs, tout le monde nous a lâchés. Les syndicats ne sont pas des héros qui vont se battre dernièrement pour des causes perdues, donc il faut savoir tirer les leçons du passé. Moi cette augmentation ne me surprend pas. Mes camarades qui sont là-bas vont réagir de la même façon parce que tout le monde syndical a été déçu…C’est une cause qui est perdue » croit-il savoir.
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Mohamed Bangoura