Si revendiquer de meilleures conditions de vie pour les travailleurs constitue un droit pour tout syndicaliste, alors le camarade Aboubacar Soumah ne doit se reprocher de rien et personne ne devrait lui reprocher quoi que ce soit. Le droit syndical est consacré par la constitution et partant, défendre ces droits, somme toute, basiques, reste légitime même si l’opinion est restée divisée sur le calendrier de grèves.
La démarche du secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) visait essentiellement l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, chose relevant des missions de l’État. Lequel, faut-il insister là-dessus, a mal géré la crise.
La signature de multiples accords entre gouvernement et syndicat, tout au long de l’année scolaire, avait pour but de faire perdre du temps aux syndicalistes alors que ce sont les élèves (candidats) qui perdaient les cours. Chercher à leur tenir à l’usure n’était pas responsable, eu égard à la place de l’enseignement et au niveau de détérioration du système éducatif ! Voilà, l’une des stratégies de l’Etat qui a provoqué, malheureusement ces résultats catastrophiques aux différents examens nationaux.
Le niveau de l’enseignement guinéen régresse et, quel impact des réformes menées quand la part du budget allouée à l’éducation est surtout faible par rapport à la moyenne sous-régionale ?
Il est temps donc que l’Etat prenne ses responsabilités, que les familles en prennent les siennes et les élèves s’investissent davantage pour conférer un avenir radieux à notre pays. L’éducation restant le baromètre de la société !
Thierno Oumar Diawara, journaliste
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