Le comité inter-parties (CIP) en vue de l’organisation des élections législatives de 2019, a tenu sa deuxième réunion, ce lundi, 05 août 2019.
Cette rencontre qui mobilise l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus électoral, a porté sur des échanges et des informations sur le choix de l’opérateur technique qui sera chargé de la révision des listes électorales, mais aussi sur le mode de calcul des effectifs des membres des démembrements.
Au cours de ces échanges, les commissaires de la CENI, ont expliqué ce qui est en train d’être fait au niveau de l’institution, en vue de la tenue de ces élections.
La directrice du département fichier électoral, dans son intervention, a indiqué que la CENI, est venue avec une proposition, comprenant deux options.
« … Nous sommes venus aujourd’hui faire la proposition aux acteurs en essayant d’aller sur deux options : un opérateur technique local, qui est une société que nous allons contractualiser, de droit guinéen, pour des questions techniques… Et si cela n’agrée pas les acteurs, que la CENI elle-même, conformément à notre constitution, puisse faire les opérations de révision », a souligné Djeinabou Touré.
Elle a par ailleurs, assuré qu’après cette réunion, une étude de toutes les propositions et questions soulevées sera faite pour essayer de trouver un compromis.
« Nous allons revenir aux acteurs après analyse de toutes ces propositions, des questions soulevées et nous allons aussi voir comment nous allons amender les deux options que nous avons proposés aujourd’hui aux acteurs », assure-t-elle.
Mais déjà, les représentants de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), ont émis des réserves.
Pour Cellou Baldé, il n’est pas question que la CENI fasse la révision en lieu et place d’un opérateur international.
« Par rapport au choix de l’opérateur technique, c’est qu’aujourd’hui, que nous avons de plus en plus d’inquiétudes par rapport à ce processus-là. Parce qu’au départ, quand nous étions à la retraite de Kindia avec la CENI, il était question de recruter un opérateur technique international qui va se charger de la révision du fichier électoral et en même temps, d’appliquer les recommandations issues de l’audit (…). Ce que nous constatons aujourd’hui, c’est qu’en lieu et place d’un opérateur technique international, la CENI envisage elle-même de faire ce travail (…) On ne peut pas comprendre et accepter que la CENI elle-même puisse faire le travail là. Ça va être un travail en tout cas pas transparent. Un travail auquel nous n’avons pas confiance et ça risque d’être un travail bâclé », a-t-il dénoncé.
« Quelle est l’expertise dont disposent les 17 commissaires de la CENI, pour faire un travail de révision sur le terrain ? Est-ce que cela peut nous permettre d’avoir réellement une révision crédible, transparente ? », ce sont autant de questions que se pose Cellou Baldé.
Les partis politiques, n’ont cependant pas fait d’objection par rapport à l’effectif des membres des démembrements, qui passe de 4 000 à 5 066 personnes.
La prochaine réunion du comité inter-parties, sera probablement axée sur cette proposition déjà rejetée par les partis de l’opposition.
Abdourahmane Diallo