Les soldats non immatriculés du centre d’instruction d’infanterie et de recyclage de Kissidougou (CIIRK), formés de 2009 à 2011 puis « abandonnés », plaident auprès du président de la République et de son gouvernement, pour leur prise en charge (immatriculation).
Réunis au sein d’un collectif, ces jeunes formés en maniement d’armes et aux secrets militaires, ont émis ce message à travers une déclaration rendue publique ce dimanche 1er septembre 2019 à Conakry.
Ils disent être au nombre de 1 661, à avoir été formés et abandonnés sans matricule depuis le 08 mars 2011, soit depuis huit (8) ans.
« Nous nous demandons qu’est-ce que nous avons fait pour que nous soyons abandonnés jusqu’à nos jours. Il y avait d’autres centres qui ont été recrutés au même moment que nous. On ne peut pas prendre les sortants de ces centres, les immatriculer et nous, nous laisser à l’abandon. Nous prions le président de la République, Chef de l’Etat, commandant en chef des forces armées, notre papa, notre espoir, son Excellence le Professeur Alpha Condé et son gouvernement de nous aider en nous prenant en charge. Nous sommes des jeunes patriotes et disciplinés. Notre déontologie ne nous pousse pas à créer le trouble dans ce pays », a déclaré Sena Doré, le porte-parole dudit collectif, qui dira, par ailleurs, que s’ils ne sont pas entendus, ils n’excluent donc pas de se mobiliser massivement pour aller rencontrer le chef de l’Etat.
Ils disent avoir déposé plusieurs courriers à la présidence, à l’Assemblée nationale, au gouvernorat, chez le médiateur de la République…sans suite.
Un tel nombre de militaires formés au maniement d’armes, puis abandonnés dans la nature, à nous d’imaginer le risque que cela pourrait constituer.
Mamadou Sagnane