Si au niveau gouvernemental, on loue et vante la collaboration entre la Guinée et la Banque mondiale sur l’énergie, il faut dire que pour l’instant, ce soutien que l’institution financière onusienne, apporte à notre pays, a du mal à se concrétiser et l’objectif visé, n’est pas, actuellement à portée de main.
A ce jour, la Banque mondiale s’emploie à résoudre les problèmes sectoriels et à soutenir le développement durable du secteur de l’énergie en Guinée par le biais d’un dialogue politique, d’activités d’investissement et d’une assistance technique.
Les activités en cours de la Banque mondiale dans le secteur de l’électricité, incluent notamment le projet de relance du secteur de l’électricité et son financement supplémentaire, les projets d’interconnexion régionale entre la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali et le Sénégal ou encore le deuxième appui budgétaire pour soutenir la gestion macroéconomique et budgétaire, et qui comprend les actions préalables liées au secteur de l’énergie.
Même si la Banque mondiale prépare actuellement un nouvel appui budgétaire qui soutiendra les réformes, le constat révèle qu’au niveau de l’Etat, la gestion n’est pas tout aussi saine.
Les instructions du Chef de l’Etat guinéen pour un audit complet du secteur de l’énergie, en disent long sur les problèmes qui minent ce domaine spécifique et très complexe.
Il faut, peut-être espérer qu’avec le soutien de la Société financière internationale (IFC) et l’appui technique de la Banque mondiale par le biais du mécanisme de partenariat du fonds fiduciaire Corée-Banque mondiale, que la Guinée qui envisage de développer plusieurs centrales solaires photovoltaïques (PV), pour diversifier le mix énergétique du pays, s’en sorte enfin, en transformant le manque de courant électrique en lointain souvenir.
Mohamed Bangoura