C’est désormais clair. L’opposition guinéenne qui n’écarte pas l’option du retrait de ses représentants de tout le processus électoral, à cause de la date du 28 décembre 2019, annoncée par le président de la CENI, pour la tenue des prochaines élections législatives, ne se fera pas prier par la mouvance présidentielle.
Alors que les intentions du Chef de l’Etat guinéen, sont de plus en plus claires, à en croire certains médias, de combiner le référendum et les législatives, le chef de la majorité présidentielle, qui nous a accordé récemment une interview, a d’abord minimisé une éventuelle décision de retrait du processus que pourraient prendre les opposants au régime d’Alpha Condé.
Mais au cas où, cela interviendrait, Amadou Damaro Camara, fait remarquer que, même si cela sonnerait comme une violation de la loi 016 révisée sur la CENI, mais ne devrait entamer en rien le processus électoral enclenché.
« D’abord, je ne pense pas qu’ils iront jusque-là. Et s’ils se retirent, on a des dispositions de la loi organique aussi, qui disent qu’en cas de retrait d’un ou d’une partie des commissaires, même s’il n’en reste que peu, ils peuvent délibérer en toute légalité, en toute légitimité. Ils sont 7 sur 17 et si les 10 autres peuvent délibérer, je crois que c’est la majorité. Et aussi, cela est une violation de cette loi qui soumet les commissaires à des obligations de ne plus obéir aux injonctions de leurs entités d’origine, après avoir prêté serment et le faire est une violation de la loi organique 016 », a mis en garde le président du groupe parlementaire RPG Arc-en ciel.
Mohamed Bangoura