Au sein de la majorité présidentielle en Guinée, il semble qu’il y a un cas Kassory Fofana, qui de toute évidence, a tout l’air d’un casse-tête. La question étant celle que voici : quelle place faire à un homme, certes à la personnalité forte, aux compétences au-dessus de tout soupçon, au charisme qui porte ombrage, mais qui a séjourné dans l’opposition et qui semble perçu comme un ouvrier de la vingt-cinquième heure ?
Si cette question peut paraître banale pour les esprits profanes, les initiés savent de quoi on parle. Ce qu’il est à dire, est que là, il s’agit d’une question centrale qui cache mêmes des enjeux géostratégiques dans le cadre de la bataille engagée en vue de l’établissement d’une nouvelle constitution en Guinée.
D’où l’équation du poste de vice-président dans le projet de nouvelle constitution, porté par le camp présidentiel.
S’il est vrai que ce poste avait été bel et bien prévu dans la première mouture dudit projet, et que le titulaire qui devait être élu sur le même ticket que le président de la république, devenait le dauphin constitutionnel de celui-ci, il faut dire qu’à mesure que le temps passait, à mesure de calculs et d’arrière-pensées politiques, le choix initialement fait de laisser échoir ce poste à l’actuel premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana, semble avoir été remis en cause.
En fin limier politique, c’est d’abord le président Alpha Condé, qui eût le premier, l’idée de questionner les implications politiques d’un tel poste et par ricochet en regard de celui auquel il semblait destiné.
Soudain, il se rendra compte qu’étant élu sur le même ticket que le Chef de l’Etat, un vice-président ne saurait être dégommé, pour quelle que raison que ce soit, par ce dernier. Là est le chiendent ! Notamment pour quelqu’un de très jaloux de son pouvoir discrétionnaire de dégommer qui il veut et quand il le voudra.
Vient ensuite l’establishment du RPG-AEC, qui réfléchit par dix fois avant de laisser un tel poste, avec tout ce que cela peut comporter, échoir à quelqu’un qui est considéré comme un »nouvel arrivant », donc pas suffisamment fondé de pouvoir, pour le mériter. Car derrière, il y a l’enjeu principal qui se cache, celui de la conservation du pouvoir par le RPG Arc-en-ciel après Alpha Condé.
Subséquemment, puisque d’une part, au sein de l’appareil dirigeant du parti au pouvoir, on ne veut pas voir ce poste aller à quelqu’un d’une autre communauté, et puisque d’autre part, ce serait mal vu que ce poste revienne à quelqu’un du parti issu de la même communauté que l’actuel Chef d’Etat Alpha Condé, même si c’est cela le vœux de plus d’un cacique du RPG-AEC, il valait mieux se défaire de cette option.
Pour ces raisons apparentes et d’autres à rechercher, sauf nouvelle amodiation prochaine, on apprend qu’à la fin, le poste de vice-président, aurait été simplement biffé du projet de nouvelle constitution.
Tout ça ne visait-il qu’un seul homme, en l’occurrence l’actuel chef de gouvernement Dr Ibrahima Kassory Fofana ? Tout porte à le croire !
Quelles pourront en être les conséquences politiques, si ce scénario venait à prospérer ?
Wait an see !
Demba Sidicki
Vous devriez bien ignorer ces sujets de nouvelle constitution. On vous lance la peau de banane pour vous faire participer à l’émancipation du projet de la nouvelle constitution. La presse doit faire beaucoup attention. C’est gens-là sont très habiles. Ils veulent que la presse parle à leurs places pour pouvoir passer à la vitesse supérieure. Ça ne marchera pas ce projet.