Le respect des normes d’hygiène et de salubrité, n’est pas un problème résolu dans tous les hôpitaux et différents centres de santé en Guinée.
C’est malheureusement le cas à l’hôpital préfectoral de Fria où nos reporters ont posé un constat plus qu’inquiétant.
Dans cet établissement sanitaire, vieux d’une cinquantaine d’années, le plus fréquenté de la préfecture, les toilettes, refuges d’aisance pour les patients et les visiteurs, sont quasi impraticables, se révolte un malade du pavillon de la médecine.
« C’est incroyable ! Un être humain de surcroît, un malade ne devrait pas faire ses besoins dans ces conditions-là. La plupart des blocs sont bouchés. Il y en a qui ne peuvent pas supporter cette saleté en plus des odeurs nauséabondes qui vous coupent carrément la respiration. Ils préfèrent dès fois rentrer chez eux se laver où faire leurs besoins alors qu’ils doivent normalement rester sur place. C’est un lieu infect qui vous fait contracter d’autres maladies » s’est-il indigné.
En plus des odeurs qui rebutent fortement le premier visiteur, cette structure sanitaire à l’image de nombreuses autres dans la localité, enregistre depuis plusieurs années, une pénurie d’eau potable.
Les proches des patients sont obligés notamment au pavillon de la maternité de parcourir la ville afin de soulager les nourrices.
« Ici, il n’y a pas d’eau potable comme vous pouvez le voir. Il a fallu que j’aille jusqu’en ville pour chercher ce bidon d’eau. Quand vous avez un malade, vous êtes obligé de faire ainsi. La santé, c’est d’abord de l’eau. C’est vraiment difficile », s’est offusqué à notre micro, un nouveau papa dont la femme venait d’accoucher.
Au-delà, certains patients se sont confiés à nous, dénonçant au passage, le mauvais accueil dont nombre parmi eux sont victimes.
« Un médecin, c’est d’abord celui qui considère l’humain. Et, ce n’est toujours pas le cas ici. Je ne dis pas que tout le monde le fait, mais il y en a qui refusent catégoriquement de vous traiter sans l’argent. Lorsque vous venez, vous êtes complètement ignoré », a dénoncé un patient ayant requis l’anonymat.
Une dure réalité que décrivent l’ensemble des patients et visiteurs que nous avons pu interroger sur la problématique.
Eu égard le caractère insoutenable des images des toilettes de cet hôpital, nous nous sommes gardés de les publier ici.
De Fria, Camus Junior