Ouvert le mercredi, 16 octobre dernier, puis renvoyé pour défaut de sécurité, le procès des personnes interpellées, en début de semaine, pendant et en marge des manifestations appelées par le front national pour la défense de la constitution FNDC, s’est poursuivi ce vendredi 18 octobre 2019, au tribunal de première instance (TPI) de Mamou.
16heures de procès (9h 30 – 01h 20 min), c’est le temps qu’a duré ce deuxième jour de procès, en présence d’une foule immense dont l’honorable Djessira Traoré, députée uninominale de Mamou.
Au total, 42 prévenus dont 7 femmes, ont défilé à la barre, pour des faits de participation délictueuse à un attroupement, entrave à la libre circulation sur la voie publique, destruction de biens publics et privés, coups et blessures, violences volontaires et voies de fait.
Comparaissant à tour de rôle, les prévenus ont tous systématiquement réfuté les charges.
« Je ne reconnais pas les faits. Je faisais le linge à la maison, c’est de là que les agents de maintien de l’ordre sont venus m’arrêter », « Je ne reconnais pas les faits. Le gendarme qui m’a interpellé me garde la haine, parce qu’on partageait la même copine », « Je ne reconnais pas les faits. Je partais à une cérémonie de baptême, c’est en cours de route que j’ai été interpellée, en compagnie d’une de mes amies », ce sont entre autres les réponses de certains prévenus qui racontaient à la barre comment est-ce qu’ils ont été arrêtés dans les débats.
C’est donc aux environs de 00 heure, que la phase des réquisitions et plaidoiries, a débuté. Dans cet exercice, le ministère public, après s’être largement prononcé sur les faits, a demandé au tribunal de retenir cinq (5) personnes dans les liens de la prévention, pour des faits de participation délictueuse à un attroupement, entrave à la libre circulation sur la voie publique, destruction de biens publics et privés, coups et blessures, violences volontaires et voies de fait, les condamnant à trois (3) mois d’emprisonnement dont un ferme, et à 500 mille GNF d’amende chacun. Le parquet a demandé au même tribunal de retenir 20 autres personnes dans les liens de la prévention, pour des faits de participation délictueuse à un attroupement, entrave à la libre circulation sur la voie publique, les condamner à 6 mois d’emprisonnement assortis de sursis, et au paiement de 300 mille GNF d’amende. Le procureur a demandé à ce que deux autres soient condamner à 6 mois d’emprisonnement assortis de sursis, et à 200 mille GNF d’amende, pour des faits de manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique, où occasionner des troubles graves à l’ordre public.
Un dernier groupe composé de 15 personnes, a bénéficié d’un renvoi aux fins de la poursuite de la part du ministère public pour délit non constitué.
La défense, dans ses plaidoiries a, elle, demandé au président du tribunal de prendre l’exemple sur les juges de Boke, Coyah, Kankan et Nzérékoré, en prononçant la fin de la poursuite à l’encontre de tous ses clients.
C’est à 1 heure 30 minutes que le président du tribunal, Me Abdoulaye Conté, a prononcé le renvoi du procès au lundi 21 octobre prochain, pour le délibéré.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiqueguinee.com