Quarante huit heures après les manifestations, à l’appel du front national pour la défense de la constitution (FNDC), la Guinée dénombre neuf (9) morts, des dizaines de blessés et de dégâts matériels importants.
Pour les leaders de l’opposition, ce sont des morts de trop, qui ne doivent plus être tolérés.
Dans un entretien accordé à notre rédaction, ce mercredi, 16 octobre 2019, le président du PADES, s’est indigné face à cette situation.
« Je trouve très déplorable qu’il y ait des morts, c’est toujours des morts de trop. Notre pays a besoin de paix, de stabilité et de tranquillité. Et pour qu’on ait pas ces choses, le gouvernement doit faire un certain nombre de choses, dont libérer tous les prisonniers politiques, membres du FNDC « , a–il indiqué.
Par ailleurs, le président du PADES, a insisté sur le fait qu’un troisième mandat n’est pas du tout possible aujourd’hui, en Guinée.
« … Il faut que le président de la République puisse déterminer qu’il ne peut pas faire de troisième mandat. Ce n’est pas possible en Guinée, ni en Afrique de l’ouest aujourd’hui, parce que les générations ont changé, les conditions ont changé et la Guinée a tiré des leçons du marasme des années 2000. C’est pour ça, on a verrouillé dans la constitution. Il faut que les choses soient claires, ce qui ne peut pas marcher ne le peut pas. Je voudrais que tous les guinéens comprennent que le problème que nous avons est un vrai problème politique et que ça n’a rien avoir avec le régionalisme ou l’éthnicité. C’est toute la Guinée qui est confrontée exactement aux mêmes problèmes de dictature et il faut qu’on se donne tous la main pour barrer la route à la dictature dans notre pays « , a-t-il soutenu.
Hadjiratou Bah