10h20, les membres du FNDC ont rallié le point de départ de cette marche. Direction la place publique des martyrs où s’est tenu le meeting des leaders de la manifestation de ce jeudi 07 novembre 2019.
Tous dénoncent la volonté affichée des partisans du pouvoir pour un changement constitutionnel, en vue éventuellement d’un mandat de plus pour le Président Alpha Condé.
La marche d’aujourd’hui est la première depuis l’arrestation des leaders du mouvement à Conakry. Elle lance, selon le fédéral de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, UFDG, le coup d’envoi d’une série de manifestations à Boké, jusqu’à la renonciation du Chef de l’Etat à toucher à la loi fondamentale.
Mamadou Safaye Diallo ne manque pas de mots pour justifier la faible mobilisation à Boké.
« Les gens commencent à sortir, à avoir l’audace, les gens commencent à confronter le régime, car on en a marre de ce système. Je pense que la deuxième marche va être plus importante », a-t-il fait savoir.
Très connu pour sa radicalité face à la gouvernance du pouvoir actuel, Monsieur Diallo exhorte le Chef de l’Etat à se contenter des 10 ans de gestion et de partir dans l’honneur en organisant les élections.
Vers 11h30, les manifestants étaient au point final, la place des martyrs avec une satisfaction d’avoir marché sans incidents comme le craignaient certains observateurs.
Pour les femmes de l’UFR, cette mobilisation appelle le pouvoir à quitter la gestion dont le résultat n’est que chômage et souffrance.
Au cas où, le Président de la République n’entendrait pas ces cris de cœur, Madame Coumbassa n’exclut pas de chasser le pouvoir en 2020.
Comme dans plusieurs autres villes du pays, le FNDC dans sa manifestation du jour, demande la libération de ses leaders condamnés par la justice après leurs arrestations à la veille du lundi 14 octobre dernier.
A Boké, cette manifestation de rue coïncide avec quelques problèmes d’électricité dans la ville. Ce qui risque de donner du poids à la frustration ou à de la récupération.
Abdoulaye Keita