Certains opposeront d’entrée qu’il l’a déjà fait. Soit ! Mais, rappelons-le, c’était à New York, à l’occasion d’une rencontre avec ses partisans, dans un cadre non-officiel.
Convenons donc que c’est du non-officiel, d’autant que cela coincidait avec les consultations nationales qu’il avait lui-même proposées sur la question fondamentalement et qui étaient en train d’être conduites par son premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana. Pour autant, ces consultations ne s’étaient pas arrêtées. Elles ont même été conduites jusqu’à leur terme.
Comme pour dire, que le président Alpha n’aura tranché dans ce débat pour ou contre une nouvelle constitution, que lorsqu’il aura fait une communication officielle, à l’issue justement de l’examen du rapport-synthèse de ces consultations, rapport-synthèse, à lui déjà transmis.
En attendant, pour trois raisons fondamentales, Mosaiqueguinee est à même d’annoncer que le président Alpha Condé, in fine, appelera à un référendum constitutionnel.
Primo : mis de côté le débat sur la légalité ou non du projet qui vise à doter la Guinée d’une nouvelle constitution, mis de côté tout agenda caché d’un 3èm ou 4èm mandat qu’on peut soupçonner derrière ce projet, à cause du fait qu’il se dégage deux franges toutes importantes du peuple de Guinée, opposées sur cette question, cela s’est exprimé lors des deux mobilisations, toutes grandeur nature, réussies par les pro et anti-nouvelle constitution, le Chef de l’Etat n’aura d’autre choix que de demander un arbitrage. Un arbitrage du souverain premier, le peuple. D’où la première raison, celle qui s’impose presque, au Chef de l’Etat, dans le cas de figure qui est celui de notre pays.
Deuxio : son gouvernement, avec à sa tête Dr Ibrahima Kassory Fofana, en qui il a une confiance, chaque jour fortifiée, est déjà allé suffisamment loin sur cette question, qu’il est presqu’impossible pour Alpha Condé, de faire volte-face. Ce serait politiquement un crucifix pour Don Kass et tout l’attelage gouvernemental. Scénrio difficile à imaginer.
Tertio : son camp politique, le parti qui l’a porté au pouvoir en 2010 et en 2015, à savoir le RPG-AEC ainsi que tous les partis alliés et structures de la société civile soutenant la cause d’une nouvelle constitution, ont eu un tel engagement en faveur de celle-ci, que le couronnement de leur forte détermination à obtenir ce qu’ils désirent, ne serait être autre que la convocation du peuple à un référendum constitutionnel. Vogue la galère, quelle qu’en soit l’issue ! Pour le moment, on s’en préoccupe moins. De ce point de vue, Alpha Condé n’a d’autre choix que de succomber aux desiderata de son camp politique.
Si on ajoute à cela, le fait qu’il a pu mesurer, ce jeudi 31 octobre 2019, la force de mobilisation qui est ussi celle de son camp politique, à l’aune de la grandiose réception qui a été offerte à son honneur, vous avez un président de la république qui ne peut plus aller à l’encontre de ce qui a été exprimé hier par ses soutiens, à savoir, aller à un référendum, en vue d’une nouvelle constitution.
Que cela intervienne demain, dans les semaines ou mois à venir, la décision qui sera celle d’Alpha Condé dans ce débat qui divise les guinéens, il faut le constater et l’admettre, autant il y a des Amoulanfé, autant il y a des Alanmanè, la décision du Chef de l’Etat ne saurait être que d’appeler à un arbitrage qui passe par la tenue d’un référendum.
Après, la question suivante sera de savoir, si Alpha Condé, briguera un 3èm ou 4èm mandat.
Aboubacar Diallo
Non mon cher il n’y a pas autant de amoulanfé que de alamanè plutôt a cout de milliards , de menace de licenciement et d’exportations de renfort sur conakry, on veut nous faire croire cela mais la différence est celle d’un marigot à un océan
Tu penses que renoncer au référendum est un crucifix pour les cadres de son entourage, cela n’en est nullement on est en Guinée ou les gens rebondissent comme un match de catch.
Je partage en partie votre analyse et surtout dans son volet tertio.
Par contre sur les raisons véritables qui pourraient (pour ne pas dire qui l’ont poussé) Alpha Condé à opter pour une révision constitutionnelle,vous êtes très loin du compte.
Parce que les scénarios de successions potentielles possibles en 2020 si Alpha Condé se retirait, impose un retour du système qu’il avait tant combattu.
Surtout à ne pas confondre des éléments greffés à un noyau stable (des transfuges de l’ancien système vers le RPG) à des noyaux issus de la fission de l’ancien système(UFDG et UFR).
Je pense qu’il y a possibilité pour Alpha Condé de renoncer à ce projet qui est un recul de la démocratie et se conformer à la loi sur laquelle il a juré par deux fois.
Une telle décision lui rendra plus respectueux et respectable, plus populaire à l’échelle mondiale. Par conséquent une retraite dorée et paisible.
Cela est mieux pour l’avenir de la démocratie en GUINÉE que d’obéir à des idées de propagandes inopportunes et illégales.