Intervenant ce vendredi dans l’émission de talk-show, ‘’Les grandes gueules’’ , le vice-président de l’UFDG en charge des questions électorales et en même temps, secrétaire général de ladite formation politique a tenu à apporter des précisions sur les raisons de la suspension qu’il dit temporaire de la participation de l’opposition aux travaux du comité de suivi du dialogue politique.
Aliou Condé a révélé que la CENI a avoué lors de la dernière réunion du comité de suivi, qu’elle n’est pas en mesure de fournir à date les résultats par quartier ou par district des élections communales et a annoncé à cette séance, que ce travail ne peut se faire en moins de 80 jours.
Le député membre du groupe parlementaire libéral démocrate explique que cet argument soutenu par l’institution en charge d’organiser les élections en Guinée ne tient pas la route. Et ajoute que c’est la raison fondamentale de la suspension de sa participation aux travaux du comité de suivi du dialogue politique relancés, il y’a plus d’une semaine au palais du peuple.
Dans ‘’Les GG’’ ce vendredi, le chef de la délégation des opposants au dialogue politique précise, que la suspension pourrait être levée lorsque la CENI fournirait lesdits documents au comité de suivi des accords du 12 octobre 2016.
Comme ses pairs de l’opposition, Aliou Condé juge cette déclaration de la CENI comme « une fuite en avant » et prévient que les opposants vont se donner les moyens pour se faire écouter par la CENI puisse qu’un tel scenario, s’était déjà produit en 2013 lorsque l’institution avait annoncé une première date des élections législatives en juin 2013, lesquelles qui ne s’étaient tenues finalement qu’en fin Septembre de la même année, suite à plusieurs manifestations de rues.
« Revisitez l’histoire de la Guinée. Vous trouverez que ce cas d’espèce s’était vécu déjà en 2013, vous aviez oublié ? En 2013, on avait fixé la date du 30 Juin des élections législatives ? Vous vous rappelez ce que nous avions pris comme décision toute l’opposition et les élections, elles ont eu finalement lieu le 28 Septembre 2013. Nous avons demandé qu’on fasse un arrêt pour qu’on fasse l’évaluation du processus électoral…Nous voulons avoir un fichier…Je suis entrain de vous dire qu’en 2013, elle ne nous avait pas écouté mais elle avait fini par nous écouter, on se donnera les moyens pour qu’elle nous écoute. On va se donner ces moyens. L’opposition se donnera les moyens pour que la CENI nous écoute… En tout cas, on l’a eu par le passé et ce n’est pas impossible que ça se passe cette fois encore », reste persuader le député Condé.
Enfin, Aliou Condé précise que si les documents (résultats des communales et le diagnostic concernant le processus électoral encours) sont disponibles, les représentants de l’opposition lèveront leur suspension et participeront ainsi aux travaux du comité de suivi des accords politiques du 12 octobre 2016.