La CENI a bouclé le processus d’enrôlement, le 16 décembre dernier, sur toute l’étendue du territoire national, ce malgré les dénonciations faites par l’opposition, portant sur des irrégularités et autres anomalies.
Interrogé à ce sujet, Dr Dansa Kourouma que nous avons joint ce jeudi matin, demande à la CENI, de publier les statistiques du processus avant de penser à quoi que ce soit.
« Les CAERLE sont composées de représentants de la CENI, de la mouvance et de l’opposition. C’est à eux de décider de l’enrôlement ou pas d’une personne, si elle ne remplit pas tous les critères. S’il y a eu des dysfonctionnements qui ont permis l’enrôlement des mineurs, cela ne peut être imputé à la CENI centrale mais à la CAERLE. La deuxième chose, c’est que les autorités de l’état-civil ont une responsabilité, parce que c’est elles qui délivrent les documents qui permettent le recensement des mineurs, s’il y a eu. (…). Si les acteurs impliqués dans le processus sont de bonne foi, il est possible encore de débarrasser le fichier électoral de certaines anomalies. Il s’agira de faire un travail de contrôle lors du traitement du fichier central. Puisqu’il y a des voix qui se lèvent pour dénoncer l’enrôlement, je crois qu’il faut que la CENI publie les statistiques de l’enrôlement. Si cela est fait, on peut être situé sur le nombre d’électeurs enrôlés et celui attendu. (…).La 2ème recommandation, c’est que la CENI doit accéder à une bonne partie des manquements soulevés par les commissaires de l’opposition. Mais c’est au cours d’une plénière que cela aurait pu être fait, si la mesure de prorogation du délai doit être envisagée ou l’annulation pure et simple du processus. C’est pourquoi, une plénière est importante à ce niveau », a-t-il dit.
Dr Dansa qui a insisté sur l’organisation d’une plénière de tous les commissaires, estime que les dénonciations faites, dans la presse par les 7 commissaires issus de l’opposition, ne décrédibiliseront pas le processus électoral.
MohamedNana Bangoura