A la tête d’une délégation internationale conjointe, les anciens présidents Nicéphore Soglo du Bénin, Goodluck Jonathan du Nigeria, ont poursuivi les pourparlers ce mardi 10 décembre 2019, à Conakry.
Aux alentours de 9 heures, ils ont reçu autour de la table, une délégation de l’opposition plurielle, conduite par le chef de file El Hadj Cellou Dalein, pour évoquer les sujets qui font friction entre pouvoir et opposition, notamment la tenue des élections législatives, annoncées pour le 16 février 2020, ainsi que le projet de nouvelle constitution.
Après les échanges entre les deux parties, le chef de file de l’opposition guinéenne, El Hadj Cellou Dalein Diallo, s’est d’abord réjouit des avantages qui s’attachent au statut d’anciens présidents tout en faisant un parallèle avec le contexte guinéen.
« Par leur présence, ils prouvent qu’après la présidence, il y a une vie. On a des honneurs, de la considération, et des responsabilités qui sont très exaltantes» a-t-il expliqué devant la presse.
Celui-ci a également expliqué la quintessence de leurs discussions avec la délégation internationale conjointe.
« On n’a pas manqué de leur faire part des divergences qui existent entre nous et le pouvoir notamment le non parachèvement des élections locales, la mauvaise organisation des élections législatives, et bien entendu le troisième mandat… Il y a des manifestations réprimées dans le sang. Ils semblent être au courant, c’est à eux de voir, on ne peut pas anticiper. On leur a donné toutes les informations, je suis convaincu qu’ils vont rencontrer les autorités, et ils décideront de ce qu’il faut faire. Ils ne manqueront pas de faire des propositions» a conclu El Hadj Cellou Dalein Diallo.
Des figures de l’opposition guinéenne, ont pris part à cette rencontre, dont Sidya Touré, Ousmane Kaba, Bah Oury, Dr Faya Millimono pour ne citer que ceux-là.
C’était sous la conduite du NDI et de la fondation Koffi Annan.
Saidou Barry