Trois mois environ après la tenue de la dernière manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), les frontistes comptent remettre ça dès après le Ramadan. Motif, exiger la libération de tous les opposants arrêtés et incarcérés en prison, selon la déclaration, jeudi, de Sékou Koundouno, responsable de la planification stratégique du FNDC.
Les responsables du front accusent le régime du président Alpha Condé d’avoir «volontairement propagé le coronavirus dans le pays» lors du double scrutin législatif et référendaire sur la nouvelle constitution et d’avoir «volontairement propagé le coronavirus dans les principales prisons du pays dans le seul but d’éliminer des citoyens opposés au coup d’Etat constitutionnel», lit-on dans dans une déclaration du FNDC rendue publique vendredi dernier. Dénonçant par ailleurs, l’incarcération de plus de 200 militants et sympathisants de l’opposition.
Le gouvernement est quant à lui déjà sur le pied de guerre depuis l’annonce de la reprise des manifestations. Albert Damantang Camara, ministre de la sécurité et de la protection civile, le commissaire Fabou Camara, directeur central de la police judiciaire et Ansoumane Camara alias Baffoé, directeur de la police Nationale, promettent qu’ «aucun trouble à l’ordre public ne sera toléré». Au ministère de la sécurité, l’on estime que le but du FNDC et de l’opposition n’est ni plus ni moins que de «provoquer des affrontements avec les forces de l’ordre et occasionner de nouvelles victimes».
Le pouvoir de Conakry, au nom de l’urgence sanitaire, a annoncé que «des dispositions proportionnelles à la menace sont mises en place par les unités territoriales et par les services spécialisés de maintien et de rétablissement de l’ordre public», précise un communiqué du gouvernement. La plupart des ténors de l’opposition estiment que la reprise des manifestations est inévitable voire nécessaire, malgré un contexte où la Guinée a du mal à maitriser la propagation de l’épidémie du covid-19.
Mosaiqueguinee avec financialafrik