La Commission Électorale Nationale Indépendante CENI, a proposé hier vendredi, la date du 18 octobre 2020 pour la tenue de la prochaine présidentielle.
Un scrutin très attendu par les acteurs politiques de l’opposition, qui n’entendent point laisser le président Alpha Condé être candidat à sa propre succession.
Dr Faya Millimouno du Bloc Libéral, qui garde encore une mauvaise image de la CENI, souligne tout d’abord que la CENI continue d’être un élément du système.
Il s’est par ailleurs posé la question de savoir en vertu de quelle constitution, cette élection présidentielle sera organisée en Guinée.
« Parler des élections aujourd’hui en Guinée dans ce contexte, c’est une insulte à la conscience des guinéens. Parce que d’abord, il faut répondre à une question préjudicielle. En vertu de quelle Constitution peut-on appeler les guinéens aux urnes ? Il y a aujourd’hui trois textes. Le premier est celui que nous autres nous considérons, c’est la Constitution de mai 2010. Le deuxième est un projet qui l’a demeuré, auquel certains guinéens qui ont cru à Alpha Condé continuent de le croire. Comme pour traiter ceux-là de mépris, Alpha Condé et ces pilleurs de l’économie on écrit un texte qui n’a pas été soumis au référendum et il l’a promulgué comme Constitution. C’est l’anarchie… Le contentieux du fichier électoral est un autre problème qu’il faut régler avant de parler d’élection », indique le président du BL.
Dr Faya Millimouno rappelle que depuis 2010, il n’y a pas eu une élection organisée en Guinée, sans qu’il n’y ait au moins trois dates proposées par la CENI.
Aïssata Barry