Pendant que la crise sanitaire liée à la propagation du nouveau coronavirus reflue, le remaniement ministériel annoncé dans l’agenda du Président de la république continue de nourrir les débats.
C’est la période d’expectative. Et comme c’est le cas généralement sous les tropiques, le rêve est permis.
A chacun ses grandes manœuvres afin de s’offrir un portefeuille ministériel. On s’en fout des compétences requises.
Pendant ce temps, les ministres en fonction, qui n’ont aucune assurance de garder leurs strapontins, très anxieux à cet effet, se font marcher dessus par des travailleurs qui reniflent le changement en perspective, à la tête de leurs départements respectifs.
C’est dire que l’autorité de ces ministres est mise à rude épreuve.
Claquemuré dans le silence des choix, qui d’ordinaire, n’obéissent qu’à des considérations politiques chez lui, Alpha Condé prolonge le suspens.
Il fait attention pour ne pas faire des choix qui peuvent être dommageables à sa volonté inébranlable de rempiler pour un autre mandat.
Cette ambiance atrabilaire de mauvais goût, handicape sérieusement le fonctionnement de l’administration.
Les services publics en font les frais. Ils seraient presqu’à l’arrêt.
Cela pourrait encore durer longtemps, car le dépositaire du décret est connu pour être quelqu’un lent se décider.
Mognouma