Les États-Unis ont accusé, mardi, le plus lourd bilan journalier des décès liés au coronavirus depuis plus de deux mois, avec 1 592 morts supplémentaires. Les deux États les plus peuplés du pays, la Californie et la Floride, sont particulièrement touchés.
Alors que l’épidémie de Covid-19 semble reprendre en Europe, elle n’offre pas de répit aux États-Unis. Le pays a déploré, mardi 28 juillet, 1 592 décès supplémentaires liés au coronavirus en 24 heures, selon les chiffres à 20 h 30 locales (2 h 30 mercredi à Paris) de l’université Johns Hopkins. Il faut remonter à la mi-mai pour trouver un bilan de décès sur 24 heures plus lourd que celui de mardi (1 680 morts le 15 mai).
Le pays a, par ailleurs ,de nouveau recensé plus de 60 000 cas d’infection au coronavirus en une journée, après une légère baisse ces deux derniers jours. Le nombre total de cas de Covid-19 diagnostiqués aux États-Unis dépasse désormais les 4,34 millions, et le pays déplore plus de 149 000 morts depuis le début de la pandémie, ce qui en fait de loin le plus endeuillé au monde.
Après avoir connu une amélioration vers la fin du printemps, les États-Unis voient depuis fin juin l’épidémie repartir à la hausse, notamment dans le sud et l’ouest du pays.
Il y a deux semaines, les nouvelles infections diagnostiquées chaque 24 heures ont dépassé les 60 000 durant douze jours consécutifs (dont trois jours à plus de 70 000).
La Floride inquiète particulièrement. Avec 186 décès en un jour mardi, elle a dépassé les 6 000 morts au total. Elle est désormais le deuxième État à recenser le plus de cas (plus de 440 000 au total), derrière la Californie.
Ces deux États ont dépassé le nombre d’infections détectées à New York, qui a longtemps été l’épicentre de l’épidémie américaine, mais où elle est désormais sous contrôle.
Face à l’explosion des nouvelles contaminations, les experts craignent que la courbe des morts ne suive la même trajectoire, avec retard, puisque le consensus scientifique est que la vague de décès suit de trois ou quatre semaines celle des infections. Elle a déjà commencé à remonter. En fin de semaine dernière, le nombre de morts recensés avait dépassé la barre des 1 000 décès quatre jours de suite, ce qui n’était pas arrivé depuis fin mai.
Ces niveaux ne sont toutefois pas encore équivalents à ceux enregistrés aux États-Unis fin avril, lorsqu’une bonne partie du pays était confinée et que la barre des 2 000 décès journaliers était régulièrement franchie.
Le message confus de Donald Trump
Alors qu’il avait reconnu la gravité de la crise sanitaire et appelant à porter un masque, le président Donald Trump a une nouvelle fois brouillé le message sur le Covid-19
Il a retweeté une vidéo montrant un groupe de médecins expliquer que les masques ne sont pas nécessaires et qu’il « existe un médicament » pour traiter le coronavirus, l’hydroxychloroquine. La vidéo a été supprimée par Facebook, YouTube et Twitter pour désinformation.
L’Agence américaine du médicament (FDA) a recommandé mi-juin de ne pas prescrire l’hydroxychloroquine aux malades du Covid-19 en raison des risques pour le coeur.
Des négociations sur un nouveau plan d’aide au Congrès
En raison de cette reprise de la pandémie, les élus démocrates et républicains au Congrès négocient un nouveau plan d’aide de 1 000 milliards de dollars (environ 850 milliards d’euros), mais les discussions s’annoncent tendues, à moins de 100 jours de l’élection présidentielle.
« Tristement, après des mois d’un retard meurtrier, les républicains ont dévoilé une proposition qui ne ferait que prolonger les souffrances de millions d’employés et de familles », a écrit la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, après deux premiers rounds de négociations avec les républicains et la Maison Blanche. Les démocrates avaient proposé à la Chambre leur propre plan en mai, qui s’élève à 3 000 milliards de dollars.
Parmi les principales pierres d’achoppement : la prolongation de l’aide pour les millions de chômeurs causés par la pandémie. Si les républicains veulent bien la maintenir, ils la réduisent à 200 dollars par semaine dans leur texte, comparé aux 600 dollars hebdomadaires accordés actuellement. Ces allocations cesseront fin juillet.
Autre grand point de discorde : une clause permettant aux entreprises montrant qu’elles font des « efforts de bonne foi » pour protéger leurs employés face au virus de se dégager de certaines responsabilités légales. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a juré mardi qu’il ne soumettrait pas au vote un texte qui ne l’inclurait pas.
Ses déclarations ont poussé Nancy Pelosi à se montrer pessimiste quant à la possibilité de trouver un « terrain d’entente ». Elle a ajouté, dans une lettre à ses collègues démocrates, qu’elle rencontrerait de nouveau « l’administration demain », mercredi. Sans mentionner les républicains du Congrès.
Avec AFP
Normal car ils ont un âne comme Trump qu’ils ont élus, il faut en payer les conséquences et il n’en n’ont point encore fini…