« ce que je salue déjà, c’est le fait qu’à un moment donné, les personnes qui ont estimé qu’il fallait revendiquer au point d’aller s’attaquer à des biens publics, l’on fait en se mettant dans une logique qu’il fallait tout de suite s’arrêter. Nous condamnons ce type de revendication. Et, le fait qu’on ne puisse pas apprendre autant de l’opposition, de la mouvance et même dans le creuset social que représente les différentes entités… qu’on nous apprenne que surtout qu’il faut avoir la culture de la revendication, du respect du bien commun. Le respect du bien commun dépasse la partisanerie. Quel que soit le positionnement qu’on a, on doit avoir du respect pour les Guinéens aussi qui sont neutres, qui estiment que chacun, selon le domaine qu’il a choisi ou le positionnement politique qu’il a, respecte quand même ce qui appartient à tous. Et ça, c’est régalien et important au niveau du RPG, qu’importe ce qui arrive…Nous regrettons ce qui est arrivé là-bas (Kankan). Il y a eu beaucoup de dérapages, mais à certain niveau, chacun a mesuré l’impact de ses actions. Lorsqu’on a évalué les dégâts, on n’a pas parlé des dégâts humains. On n’a pas parlé de mort, on n’a pas parlé de blessés, on a plutôt parlé de dégât matériel. Mais à ce niveau aussi, ça n’a pas été ce que nous avons l’habitude de voir. Pour cela, je crois qu’à un moment donné, il faut faire le distinguo entre un militant et un citoyen. Un citoyen qui se prête à des actes qui peuvent être répréhensibles devant la loi doit répondre de ses actes…Moi, je ne suis pas pour la théorie de la manipulation. Je pense que chaque citoyen est responsable de ses actes, qu’importe la manipulation qu’il y a derrière. Mais, si tu te fais manipuler et que tu poses un acte qui ne va pas dans le sens qui permet à la République de te reconnaître en tant que citoyen et de te faire payer pour tes actes, il ne faut mettre ça sur le dos de qui que ce soit. Pour moi, ceux qui pensent qu’il faut amener les jeunes à des casses se foutent des Guinéens», a-t-elle déclaré devant les médias ce lundi à l’occasion d’une conférence de presse.
Alhassane Fofana