Au lendemain de la suspension de son mot d’ordre de grève, le bureau exécutif national du collège syndical d’EDG, a conféré mardi après-midi avec les cadres de l’entreprise, à la centrale thermique de Tombo.
Une occasion mise à profit par le secrétaire général du syndicat d’expliquer à ses syndiqués les raisons qui ont motivé la suspension du mot d’ordre de grève qu’ils menaçaient de déclencher dans le secteur de l’électricité, hier mardi.
Ainsi Ahmed Sissoko a indiqué que c’est suite à l’implication personnelle du président de la république dans la résolution de la crise, et le démarrage effectif des travaux de la commission de réflexion mise en place par celui-ci, autour de leur plateforme revendicative, que le syndicat a décidé de suspendre le mot d’ordre de grève, pour une durée de 10 jours francs.
«… Hier, nous étions avec la commission de réflexion. Nous avons recensé tous les points que nous avons signalés dans le statut particulier d’EDG. En vue de permettre la commission de finaliser sa mission, nous avons décidé de suspendre la grève pour 10 jours. Toutefois, si nous sommes satisfaits, à l’issue des travaux, nous allons automatiquement signer un protocole d’accord », a-t-il notifié.
Outre la falsification du statut du personnel, d’autres points notamment la majoration des salaires de ceux qui sont nommés à des postes de responsabilité, le recrutement au sein de l’entreprise et la formation du personnel, étaient aussi inscrits sur la table de discussions.
En retour, les travailleurs ont salué la décision de leurs responsables de suspendre le mot d’ordre, tout en rappelant que EDG est une entreprise de service public.
Toutefois, ils ont insisté sur le déficit de formation, c’est pourquoi, leur porte-parole a exhorté les responsables à focaliser les négociations autour de la formation du personnel.
« Quand vous regardez nos indicateurs de performance, on a assez de pertes au niveau des transformateurs, au niveau de Tombo. A la maintenance, on fait des sous-traitance pour certains travaux alors que nous pouvons les exécuter, il suffit juste d’une formation. C’est pourquoi, on doit assurer la formation du personnel, parce que nous nous acheminons vers l’interconnexion sous-régionale. Cela va nous permettre de participer au débat. Donc, il faut avoir la tête sur le épaules pour pouvoir concurrencer avec les autres de la sous-région », a sollicité N’faly Condé.
Si rien n’est fait, au terme des 10 jours de trêve, le syndicat mettra automatiquement sa menace de grève à exécution, a insisté le secrétaire général.
Alhassane Fofana