Dans le but de limiter la propagation du covid-19 en Guinée, le président Alpha Condé a ordonné la réduire du nombre de passagers à bord des véhicules, depuis plus de 5 mois maintenant.
Une situation qui affecte les citoyens dans la capitale Conakry, qui sont contraints à payer doublement le transport.
De nombreux mois après l’entrée en vigueur de cette décision, notre rédaction est repartie à la rencontre des usages.
Rencontré en cours de route, Aboubacar Diallo, étudiant a expliqué son calvaire quotidien.
« Ce n’est pas vraiment facile. Chaque fois pour aller à l’école je paye 6.000 fg pour le transport, pourtant avant je payais 3.000. Le prix du taxi et la moto, c’est presque la même chose maintenant. J’invite le président Alpha Condé à revoir cette situation surtout pour nous les étudiants, nous n’avons absolument rien », a- t- il relaté au micro de mosaiqueguinee.com
Pour sauver son économie, Mamadou Aliou Bah, commerçant, pour sa part, préfère passer les coups de file pour entrer en possession de ses marchandises et estime que l’Etat doit lever le couvre-feu pour faciliter la vie aux guinéens.
« Je peux faire des mois sans me déplacer et cela est dû à la cherté du prix du transport actuellement. Pour aller chercher mes marchandises à Madina, je paye 19.000 fg pour le transport sans compter les petites dépenses. C’est pourquoi moi, j’ai un client qui m’apporte tout ce dont j’ai besoin pour pouvoir économiser le peu que je gagne. Il faut que les autorités nous aident à lever cet état d’urgence sanitaire pour que la vie redevienne normale. Nous devons apprendre à vivre avec cette pandémie », a-t-interpellé
Au-delà de la cherté du prix du transport, Binta Keïta citoyenne croisée à cosa, pense que le découpage des tronçons par certains chauffeurs impacte aussi les passagers.
« Je n’ai pas de voiture ni de vélo, donc cette situation m’affecte beaucoup et beaucoup plus encore. De la tannerie jusqu’à à Cosa, j’ai marché pour pouvoir payer mon transport. Parce que, certains prennent les passagers par tronçon, même avec cet état de fait. Je veux maintenant que le gouvernement change tout ça, d’avoir pitié de sa population », a-t-elle lancé
Trouvé assis à bord de son véhicule, ce conducteur de taxi qui partait à Kagbélé avait du mal à trouver des passages à cause de la hausse du prix du transport. Très triste, Abdourahmane Diallo attend impatiemment la levée de l’état d’urgence.
« Nous conducteurs, nous souffrons beaucoup. Nous prenons trois places, les passagers payent doublement le transport et certains ne montent plus à bord du taxi. Ce n’est vraiment pas facile de trouver les passagers actuellement et le transport est très cher. Je souhaite vraiment qu’Alpha Condé lève cet état d’urgence maintenant », s’est-il lamenté
Mama Adama Sylla