Les restrictions liées à la pandémie du nouveau coronavirus ont flambé le coût du transport à Conakry. Le nombre de passagers à bord des véhicules a été diminué, et les conducteurs ont augmenté le transport de 1500 à 3000 gnf par tronçon.
Malgré des mesures d’allègements liées à l’état d’urgence sanitaire, le coût du transport reste inchangé. De nombreux citoyens de la capitale ne cessent de s’en plaindre. Dans la matinée de ce lundi, 21 septembre 2020, des étudiants de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry ont décidé d’exprimer leur raz-le bol contre cette situation.
Ils ont battu le pavé dans l’enceinte de l’institution avec des pancartes à bout de bras, sur lesquelles l’on pouvait lire : 1500 par transport c’est bon, nous n’avons pas de tuteurs, le transport est trop, ayez pitié de nous, diminuez le transport.
« Nous constatons que le président est indifférent par rapport au coût du transport. Les tronçons sont doublés. Et quand nous prenons le cas des étudiants, la plupart d’entre nous vivent ici sans tuteurs, et dans les conditions très précaires. Il y a certains de nos amis qui viennent de Dubreka, d’autres de Coyah pour venir étudier ici. Donc ce n’est pas facile, quand on sait que nous sommes en cours dévaluation. On ne peut pas du tout s’absenter au risque de nous retrouver dans des problèmes. Que les autorités nous aident vraiment», a lancé Jacqueline Kourouma, porte-parole du mouvement.
Le sit-in n’a pas pris du temps. Les autorités de l’université ont pu rapidement convaincre certains d’entre les manifestants de rejoindre les salles de classes.
D’autres qui se sont montrés intransigeants ont pris la route de la ville. Ils ont été très tôt stoppés au niveau de Donka. Quelques uns auraient été arrêtés.
Toutefois, le mouvement par la voix de celle qui porte sa parole promet de ne pas baisser les bras tant que leur cri de cœur n’est pas entendu.
Sekou Diatéya