Après l’échec des négociations entre l’opérateur économique El hadj Ousmane Fatako Baldé (San Loi) et l’Etat, engagé il y a de cela plus d’une semaine, les commerçants du centre commercial « San Loi » situé au cœur du centre-ville sont dans la désolation.
Certains commerçants n’ont pas pu s’empêcher de pleurer a-t-on constaté sur place.
Interrogés ils demandent à l’Etat de les laisser sur place pour qu’ils puissent librement exercer leur métier, parce qu’ils n’ont pas où aller.
Ce commerçant, qui débarrassait son magasin a eu de la peine pour s’exprimer.
« Ce qui nous arrive comme ça c’est pitoyable. On est tous guinéen, ils peuvent trouver d’autres solutions. Cette affaire est simple à résoudre, nous on peut continuer à payer les locations à l’Etat au lieu qu’on quitte ici. Il y a plus de milles commerçants qui cherchent leur quotidien ici. Au lieu de donner trois mois ils nous donnent 72 heures ce n’est pas normal », a-t-il déploré.
Cet autre renchéri en ces termes « Franchement c’est terrible. Il y a des pères de familles ici. Comment nous allons nourrir nos familles ? Nous sommes très inquiets. Bon, comme ils ont retiré le bail à San loi nous on peut rester ici et continuer à payer à l’Etat. Ici il y a tout le monde, les peuls, les malinkés, soussous et forestiers chacun gagne son petit pain. On ne s’est ou on va aller. », a-t-il ajouté.
Le premier responsable par intérim de l’antenne locale de la chambre de commerce de Kindia Ousmane Baldé Bodjè, continue toujours à plaider pour que les commerçants puissent rester, il a même adressé un courrier aux autorités locales de Kindia.
A noter qu’El hadj Ousmane Fatako Baldé (San Loi) a qui le centre avait été baillé depuis 2003 n’a pas respecté les clauses du contrat. Il devait en principe terminer la construction du centre. Ce qui n’a pas été fait. C’est pourquoi apprend-on, l’Etat a décidé de passer à la vitesse supérieure pour intimer les occupants de libérer les lieux.
L’échéance du délai étant arrivé à terme, les commerçants ont vidé ce jeudi 12 Novembre les magasins qu’ils occupaient.
Siba Toupouvogui correspondant régional mosaiqueguinee.com Kindia