Le personnel soignant des CT-épi ne veut nullement lâcher les primes exceptionnelles promises par le premier ministre dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.
Hier lundi, il s’est fait encore entendre à travers un sit-in devant l’hôpital national Donka à Conakry pour les réclamer.
Le ministre de la santé était allé sur les lieux. Le médecin-colonel Remy Lamah a demandé aux manifestants d’accepter de dépêcher une délégation à la primature en vue d’une négociation.
Les manifestants ont accepté la proposition du ministre de la santé, et les négociations ont bel et bien démarré confirme Dr Kaba Keita, coordinateur du collectif.
« On a été à la primature hier dans l’après-midi. On a été reçu par le premier ministre, chef du gouvernement, Dr Kassory Fofana, en présence du ministre de la santé, et des membres de l’ANSS, à sa tête Dr Sakoba Keita » a-t-il rapporté.
Pour Dr Kaba Keita, ce début de négociation est une première victoire dans le combat du collectif qu’il dirige.
« Cette première victoire, c’est la reconnaissance de la primature, et celle du gouvernement qui était dans le mépris total de ne pas nous écouter. Nous sommes victorieux aussi. Si le premier ministre reconnait qu’il a tenu une promesse qu’il n’a pas respectée, et il s’est excusé auprès du collectif. Nous sommes d’accord avec eux s’ils disent que dans les 48 heures qui suivent qu’ils vont nous donner notre argent » a déclaré le coordinateur du collectif du personnel soignant des centres de traitement épidémiologique en Guinée.
Là où le problème risque de se poser entre le premier ministre et les manifestants, reconnait Dr Kaba Keita, c’est autour du montant à allouer au personnel soignant, parce que rapporte-t-il, le PM ne reconnait pas avoir dit dans une de ses communications qu’il va donner 15 million aux travailleurs, soit 5 millions par mois pour trois mois.
« Nous sommes en discussion. Il faudrait que le collectif ait un montant conséquent qui répond à une analyse détaillé du plan de riposte » prévient-il.
Le collectif se réjouit du démarrage des négociations, mais ne renonce pas à son mot d’ordre de grève à partir du 13 novembre, si jusqu’au 12 de ce mois, les pourparlers ne débouchent pas sur une suite favorable.
Sékou Diatéya Camara