Incroyable mais vrai ! Mohamed Saliou Sampil équipier à Sheraton grand hôtel de Conakry depuis quatre ans, s’est fait licencié de cet hôtel par ses responsables. Son seul crime, c’est d’avoir, involontairement, cassé un pot de fleurs.
Les deux responsables syndicaux de la structure qui s’étaient aussi impliqués à l’effet de résoudre le problème auprès des responsables, ont aussi payé les frais du licenciement.
Amadou Diallo et Alhassane Diallo respectivement secrétaire général et adjoint du syndicat des travailleurs du Sheraton grand hôtel accusent la directrice des ressources humaines de l’hôtel d’avoir planifié, orchestré et exécuté leur licenciement sans le moindre ménagement.
Préoccupée par la situation des travailleurs guinéens, l’organisation nationale des syndicats libres de Guinée (ONSLG), a dénoncé ce qu’elle qualifie d’agissements des responsables dudit Complexe hôtelier. Selon le secrétaire général de l’ONSLG, cette forme de licenciement viole les principes qui régissent le code de travail en Guinée.
« On a constaté que 17 articles ont été systématiquement violés par la direction de Sheraton envers ses travailleurs sous la complicité active de l’inspection générale du travail… malheureusement, c’est la loi du plus fort. On les signifie qu’ils sont licenciés sans aucun document juridique qui prouve cela. Parce qu’on ne les a pas remis main à main, ni à leurs avocats, ni à leur fédération à laquelle ils appartiennent ou encore à la centrale à laquelle ils sont affiliés », a déploré El hadj Mamadou Saliou Diallo, ce jeudi à l’occasion d’un point de presse.
Il a par ailleurs indiqué qu’il usera de tous les moyens légaux afin les travailleurs qui ont été »arbitrairement licenciés » soient rétablis dans leurs droits et que le droit de tous les travailleurs soient respectés à la lettre.
A en croire El hadj Mamadou Saliou Diallo, toutes les organisations auxquels l’organisation syndicale sont affiliées sont saisis du problème, notamment celle de Genève.
Alhassane Fofana