A l’instar d’autres pays du monde, la Guinée a célébré ce samedi 6 février dans un réceptif hôtelier de la place, la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (MGF), sous le thème central aucune excuse pour l’inaction mondiale : unissons-nous, finançons et agissons pour mettre fin aux MGF.
Prenant la parole à cette occasion, la ministre des droits et de l’autonomisation des femmes Hawa Béavogui a souligné que cette occasion sera mise à profit cette fois, pour mener des activités opérationnelles au niveau national et communautaire.
« La constance de cette violence en Guinée, prend un relief particulier à cause, d’une part, du poids des pesanteurs socioculturels qui sont d’ailleurs tolérants à son égard et, d’autre part, en raison de la pratique généralisée des MGF par toutes les communautés et les ethnies du pays. Selon l’étude démographique et santé 2018, le taux de prévalence de la pratique des mutilations génitales féminines est respectivement de 94,5% chez les jeunes filles et femmes de 15 à 49 ans et de 39% chez les filles de 0 à 14 ans. (…). Ainsi, la quinzaine du 6 février sera axée sur la réalisation des activités opérationnelles au niveau national et communautaire, les activités de mobilisation sociale et de plaidoyer en vue de l’abandon de la pratique des MGF et de mariages précoces », a-t-elle souligné.
Pour que les actions et engagements politiques soient ressentis sur le terrain, une enquête du point focal de lutte contre ce phénomène ressort qu’il faut une action forte des cours et tribunaux du pays. Du haut de la tribune de cette cérémonie, le ministre de la justice, garde des sceaux, Me Mory Doumbouya a garanti que des instructions seront données dès ce jour du 6 février, pour que désormais plus que jamais, il y ait un renforcement de l’arsenal de répression et plus de rigueur dans les réquisitions et les sanctions à prononcer contre les auteurs de cette pratique.
« Je voudrais marquer, du haut de cette tribune, l’engagement ferme et irréversible de l’ensemble des cours et tribunaux de la République, de participer à la répression systématique avec tolérance zéro de toutes les questions de mutilations génitales féminines. (…). Ici au nom du gouvernement et du ministère de la justice, je vous garantis qu’au sortir d’ici, des instructions claires et par voie de circulaires dans le cadre bien entendu de la politique prenante, seront données à tous les parquets, pour un renforcement de l’arsenal de répression et plus de rigueur dans les réquisitions et les sanctions à prononcer », s’est-il engagé.
Pour leur part, les partenaires techniques et financiers ainsi que d’autres membres du gouvernement et parties prenantes dans ce combat, se sont engagés à œuvrer tous, main dans la main, pour que davantage, cette pratique puisse être minimisée dans notre pays.
MohamedNana Bangoura