En Guinée, la gent féminine représente 54% de la population active. Cependant, elle est reléguée au second plan.
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, ce lundi 08 mars, Dame Hélène Keïta, activiste de la société civile, dans un entretien avec notre rédaction, a déploré le triste sort réservé à la femme guinéenne, en dépit de son engagement.
« La couche féminine est la plus vulnérable, la plus marginalisée et la plus gravement touchée par cette pandémie de Covid-19. Les femmes sont les moteurs du développement surtout celles qui vivent en Guinée. Elles sont au cœur des activités économiques, parce que le secteur informel est beaucoup tenu par ces femmes qui se battent au quotidien pour subvenir d’abord au besoin de la famille », a-t-elle rappelé.
D’après elle, le respect des droits des femmes en termes d’égalité, doit dorénavant être au centre des préoccupations des décideurs.
« Nous sommes en deçà de nos attentes et de nos espérances, pour qu’elles puissent s’affirmer davantage dans leurs différents domaines d’activités. Avec un coup de pouce des autorités en termes de finances, les assister pour qu’elles puissent développer d’autres talents dans leurs domaines de compétences comme elles savent si bien le faire », a-t-elle plaidé.
Pour elle, les femmes doivent se voir confier plus de responsabilités.
« Les femmes sont tolérantes, ce sont des mères, elles savent comment parler, comment accepter les gens et elles savent être pacifiques. Une femme à un poste de responsabilité pourrait effectivement faire la différence avec les hommes », dira-t-elle.
Enfin, elle invité les autres femmes à se mettre ensemble et à regarder dans la même direction, pour qu’ensemble, elles puissent mieux se positionner pour promouvoir leurs droits.
Alhassane Fofana