Sur initiative de plusieurs journalistes de la place, le COSAD (Comité de soutien à Amadou Diouldé Diallo), arrêté et mis en détention depuis le 27 février 2021 à la maison centrale de Conakry, suite à une sortie médiatique, a entamé une série de concertations avec les associations et aussi de patron de presse afin d’obtenir la libération du doyen.
D’après le porte-parole de ce comité, comme le stipule la loi L002 sur la liberté de la presse, aucun citoyen guinéen ne doit aller en prison pour un délit de presse.
« Donc Amadou Diouldé Diallo ne devrait pas être envoyé à la DPJ, il devrait être directement convoqué par citation direct. Des démarches sont engagées pour obtenir sa libération. Et pour cela, on a d’abord engagé des communications sur les réseaux sociaux, des rencontres avec les patrons de presse, dont la première fût avec le Doyen Souleymane Diallo (Lynx), Azoka Bah (REMIGUI), Mouctar Bah (représentant RSF en Guinée), le président de L’UPRG, le président de l’AGEPI, qui, reste la seule association guinéenne de presse qui a dénoncée l’arrestation du Journaliste Amadou Diouldé Diallo. Maintenant nous avons des rendez-vous aussi avec l’OHDG, les Organisations de la société civile, avec le syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG). Une demande de rencontre va également être adressée au président de la HAC) », a indiqué Malik Diallo ce lundi 15 mars.
A en croire le porte-parole du COSAD, aucune rencontre avec les autorités administratives n’est à l’ordre du jour puisque nous avons estimé, qu’en le faisant, c’est une manière de cautionner la violation de la loi.
« Jusqu’à présent notre confrère est en détention illégale, mais on ne va pas se prêter à ce jeu car c’est une affaire judiciaire et imaginer qu’on aille rencontrer le ministre de la justice ou-bien le ministre de la Communication. Ça serait une violation de la loi parce que c’est de les demander à intercéder en faveur du journaliste et pourtant nous même on dénonce chaque jour le fait que la justice guinéenne subisse des injonctions de la part de l’exécutif. Donc on rencontre aucune aujourd’hui judiciaire pour ça, un ministre ne peut rien dans une affaire de justice », dira Malik Diallo.
Al Hassan Djigué