Le 07 janvier 2021, une fille de 12 ans, élève en classe de 4ème année à Ouleouon, une localité de la sous-préfecture de Womey, a subi une agression sexuelle commise par trois hommes.
Depuis bientôt trois mois, la victime, Agathe Goumou, n’a jusque-là pas bénéficié d’aucune assistance médicale adéquate et aucune poursuite judiciaire n’a pas été engagée contre ses présumés violeurs qui, selon nos informations vaquent librement à leurs occupations.
Face à ce crime, des activistes des droits humains se sont saisis du dossier et ont dénoncé ce qu’ils appellent, » le silence coupable et la complicité des autorités locales » de Womey.
« C‘est pourquoi, on a saisi le procureur de N’zérékoré qui nous a promis de faire la lumière sur cette situation. Mais nous constatons une lenteur dans le traitement de ce dossier. Les présumés violeurs ne sont pas arrêtés et l’argent qu’on les a retirés environ 9.000.000 n’est pas destiné pour la prise en charge de la fille. Où est d’ailleurs passé ce montant? », s’est interrogée Hélène Zogbélemou, présidente de l’ONG humanitaire pour la protection de la femme et de l’enfant.
Face aussi aux pesanteurs sociales, la famille de la victime est désormais réduite au silence au risque de subir des sanctions des autorités coutumières de Ouleouon, le village d’où le viol a eu lieu.
Ce viol qui relance la question de la recrudescence des viols à N’zérékoré continue de susciter une vague de colère et d’indignation chez des féministes qui menacent de se faire entendre les jours prochains à travers une marche pacifique pour disent-elles, «dénoncer les viols à répétition et la lenteur de la procédure judiciaire contre les agresseurs d’Agathe Goumou».
Le réseau des femmes leaders envisage aussi de se faire entendre dans la rue si le tribunal de première instance ne se bougerait pas.
Le procureur pour sa part, a rassuré récemment que les présumés agresseurs «seront arrêtés, déférés et jugés conformément à la loi».
Alexis Kolié