Qu’est-ce qui se passe réellement en Guinée que nous autres ignorons? S’il s’agit d’une question uniquement liée au football, le monsieur a jeté l’éponge depuis un moment. Il n’est candidat à rien. Il faut arrêter cette campagne d’intimidation et d’humiliation. Quelques soient ses défauts, Antonio Souaré mérite d’être protégé et respecté en Guinée. En dépit de toutes les critiques et reproches qu’on peut lui faire, il faut reconnaître quand même qu’il a énormément contribué à la création d’emploi en Guinée et au développement du football.
Grâce à d’énormes investissements et un projet solide qui tient la route, le Horoya AC fait partie des dix meilleurs clubs du continent africain(classement CAF). L’équipe guinéenne est respectée partout en Afrique. Oui j’entends les gens dire que le Horoya est un club privé qui ne profite qu’à ses propriétaires. D’accord. Ce qu’on ne dit pas, c’est que partout où le Horoya joue sur le continent, on ne parle pas de ses propriétaires mais de la Guinée. Et surtout à cause de ses bonnes performances en Ligue des Champions et en Coupe de la CAF depuis plusieurs saisons, la Guinée a désormais quatre représentants dans les compétitions interclubs africaines dont deux en Ligue des Champions et deux en Coupe de la Confédération. C’est le seul domaine où la Guinée est au dessus de plusieurs grands pays africains au Sud du Sahara.
Ensuite, il a construit une académie de foot de grande qualité à Dubreka. Encore une fois, ceux qui sont de mauvaise foi et ne comprennent rien disent que le centre ne profitera qu’à son propriétaire. Soyons un peu sérieux et honnête. Si demain un Samuel Eto’o ou un Didier Drogba sort de cette académie, les principaux bénéficiaires seront le joueur d’abord, ensuite sa famille et ses proches, puis le pays et en fin le propriétaire du centre.
Chers compatriotes, donnons-nous la main et soyons unis et solidaires. Personne ne sort gagnant de ces guéguerres et divisions. Ce qui se passe aujourd’hui avec Antonio Souaré, c’est du déjà vu. La machine a déjà broyé beaucoup de bonnes personnes. Pour quel résultat ?
Tanou Diallo, journaliste