Le ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts a, à travers un communiqué interdit la coupe, la vente et le transport du bois vers l’extérieur du pays, jusqu’à nouvel ordre. Une mesure qui est entrée en vigueur à partir du lundi 14 juin 2021.
Joint à cet effet par notre rédaction, colonel Layali Camara Directeur Général des eaux et forêts revient sur les conséquences liées à l’exploitation abusive du bois.
« L’exploitation des bois conduit à la dégradation, à la disparition de l’espèce qui est beaucoup convoitée sur le marché international, c’est pourquoi ça fait objet de trafic d’où la nécessité de prendre des mesures rigoureuses pour protéger et sauvegarder cette espèce qui est vraiment d’une grande valeur du point de vu écologique et technologique. Le fait d’exporter illégalement le bois dans la sous région fait mal, c’est pourquoi, le ministre d’État de l’environnement et des eaux et forêts nous a dépêchés rapidement sur le terrain, pour faire un ratissage systématique au niveau des préfectures frontalières, et depuis ça, nous avons plus de 2000 madriers double stockés à Faranah et Mamou et il y a eu également plusieurs arrestations », a révélé ce responsable.
Par ailleurs, Balla Keïta qui évolue dans ce domaine se montre déjà préoccupé par cette annonce et estime que le gouvernement devait communiquer en amont.
« Cette mesure nous inquiète parce qu’au paravent, ce n’était pas comme ça. Avant, on nous disait le 15 de chaque mois de juillet d’arrêter pour reprendre en octobre. Mais cette année pourquoi, on nous dit que c’est interdit jusqu’à nouvel ordre ? Nous sommes inquiets et nous demandons au ministère de nous donner un délai. Et il devait nous prévenir d’avance mais prendre une telle mesure sans nous prévenir, ce n’est pas correct », a-t-il dénoncé.
Hadjiratou Bah