Le ministère de l’action sociale et de l’enfance, en partenariat avec l’ONG Plan International Guinée, a célébré en différé lundi à Kaloum, le mois de l’enfant guinéen 2021.
C’est le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement Papa Koly Kourouma, qui a présidé cette cérémonie, sous l’impulsion de la ministre de l’action sociale et de l’enfance Dr Aissata Daffé accompagnée des cadres de son département.
A cette occasion, l’honorable Kadiatou Damaro Camara au nom du parlement des enfants de Guinée, a formulé un plaidoyer à l’intention du ministère de la santé, en faveur de la protection cette couche vulnérable.
« Cette journée constitue pour nous les enfants de l’Afrique, une tribune d’expression sur toutes les problématiques récurrentes de la protection liée à notre existence. Il s’agit notamment des cas de viol, mariage d’enfant, l’excision, l’exploitation et négligence pour ne citer que ceux-là. De toutes ces problématiques énumérées, force est de constater que le mariage d’enfants apparaît comme une des formes les plus novices. Dans notre pays, le taux de filles qui se sont mariées avant 15 ans dépasse la moyenne régionale 46,4 % contre 41 %. Parmi les causes qui sous-tendent la perpétuation de la pratique des mariages d’enfants, il y a lieu de noter la problématique de sexualité précoce des jeunes surtout en milieu rural… c’est fort de ce constat peu reluisant que le parlement des enfants de Guinée lance un appel à monsieur le ministre en charge de la santé, pour le renforcement du mécanisme de prise en charge des adolescentes jeunes en matière de santé reproductive. Cela passe impérativement par l’accès des adolescentes aux différents services médicaux les concernant. Mais aussi et surtout par l’information des communautés sur l’existence et le rôle de ces services» a-t-elle lancé.
Dans son discours réponse, le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement Papa Koly Kourouma, au nom du ministre de la santé colonel Rémy Lama, s’est engagé pour le renforcement du dispositif d’information pour une meilleure accessibilité et utilisation des services de santé par les enfants.
Il a plus loin promis de transmettre ce plaidoyer au gouvernement guinéen et au Chef de l’État professeur Alpha Condé.
« Dans la lutte contre la sexualité précoce, facteur aggravant la pratique du mariage de l’enfant, le ministère de la santé s’engage à renforcer le dispositif d’information en direction des adolescentes et jeunes. Tenant compte des réalités communautaires, le dispositif va intégrer toutes les potentialités disponibles dans nos zones rurales. Notamment pour une meilleure accessibilité et utilisation des services dédiés à la santé de la reproduction par les populations cibles dont les adolescentes. Le ministère de la santé prend donc acte du présent plaidoyer des enfants. Des actes forts et impacts immédiats seront mis en œuvre pour accompagner le ministère de l’action sociale et de l’enfance. Nous sommes conscients que le mariage d’enfant engendre des conséquences sanitaires, comme pour dire que la promotion de l’abandon du mariage d’enfant est le combat de tous. Ce plaidoyer que vous venez de faire sera transmis à tout le gouvernement et à monsieur le président de la République pour que des actes forts soient posés» a-t-il assuré.
A souligner que la ministre de l’action sociale et de l’enfance Dr Aissata Daffé a appuyé le plaidoyer transmis par le parlement des enfants de Guinée.
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