La situation se complique de plus en plus pour les orpailleurs qui étaient allés dans la préfecture de Gaoual à la recherche du métal précieux. Suite à la fermeture des sites miniers, nombreux sont ces jeunes orpailleurs qui peinent toujours à regagner leurs localités respectives.
Une chose qui est due selon certains d’entre eux à un manque de moyens. C’est le cas de 37 jeunes d’origine Libérienne, qui rôdent aux alentours de la grande Mosquée pour solliciter de l’aide auprès des bonnes volontés. L’un d’entre eux revient sur le calvaire dont ils font face actuellement.
« Je viens du Libéria, mais franchement nous rencontrons d’énormes difficultés. Nous demandons à la population guinéenne de nous aider à regagner notre pays. Nous étions venus à la recherche de l’or, mais la situation que nous traversons est pénible. Nous détenons des machines et nous ne voulons pas que les agents des forces de l’ordre les confisquent. Raison pour laquelle, nous demandons aux bonnes volontés de nous aider à embarquer ces machines et voir comment rentrer chez nous », sollicite-t-il.
Ce jeune Libérien dira par la suite qu’il y a de l’or à Kounsitel et que ce n’est pas une première qu’ils sont à la recherche du métal jaune.
« Nous avons été à Kounsitel, franchement il y a de l’or là-bas, mais les forces de défense et de sécurité que nous avons trouvé sur place nous ont intimé de quitter les lieux immédiatement sinon ils vont nous asperger de gaz lacrymogènes. Actuellement nous sommes à Labé et on est au nombre de 37 personnes. Nous avons passé deux jours sans rien mettre sous la dent. C’est pourquoi nous lançons un appel à toute personne de bonne volonté de nous venir en aide pour qu’on puisse avoir le transport pour embarquer nos machines. Nous dormons près de la station-service (Tinkisso ndlr). Nous sommes venus à moto mais nous n’avons plus de carburant. A l’heure où je vous parle nous n’avons aucun centime. Nous lançons un appel à l’endroit du maire, du préfecture et du gouverneur de nous aider à rentrer chez nous. Nous sommes 37, mais c’est seulement moi qui parle Poular. Moi je suis peulh du Libéria, j’ai 28 ans et toute ma famille est au Libéria », conclut Mamadou Oudy Diallo.
Il faut noter que le nombre de ces orpailleurs qui déambulent au centre-ville, a beaucoup diminué parce qu’il est rare maintenant de rencontrer quelques-uns contrairement aux dernières semaines.
Aissatou Zawiya Diallo, correspondante régionale de Mosaiqueguinee.com