Le magistrat à la section correctionnelle du TPI Dixinn Alphonse Charles Wright a levé l’équivoque au sujet de la loi L002, portant sur la liberté de la presse en Guinée.
Pour le juge Alphonse Charles Wright, le délit de presse n’est point dépénalisé et le journaliste peut bel et bien être en détention préventive.
Il l’a soutenu ce lundi après-midi, dans l’émission « On refait le monde » de Djoma médias.
« L’erreur que les gens commettent et qu’il faut rectifier, c’est l’interprétation erronée de la loi L02 . Quand vous prenez cette loi en partant à sa disposition, vous comprendrez que la loi L02 n’est pas dépénalisée. La racine de la dépénalisation c’est l’absence de la peine et l’amende est une peine. Ce qui veut dire que les délits commis par voie de presse ne sont pas dépénalisés. La deuxième chose, retenez qu’en Guinée les journalistes peuvent être détenus préventivement. Je ne veux pas qu’on fasse la confusion entre la juridiction de jugement et la juridiction d’instruction. Un journaliste qui est renvoyé devant le tribunal ne doit être condamné qu’à une peine d’amande, pas peine d’emprisonnement. Mais l’article 132 de la loi L002 dispose « si l’inculpé est domicilié en Guinée, il ne pourra être préventivement arrêté sauf dans les cas prévus par les articles 100, 101, 103, 104, 105, 106, de la présente loi ». Cela est une disposition de la loi L02 et l’interprétation d’une loi est du ressort du juge » a argué le célèbre juge Alphonse Charles Wright.
Il a par ailleurs souligné la nécessité réelle de revoir la loi L002.
Saidou Barry