Des jeunes de la Haute et de la Moyenne Guinée quittent leurs localités pour migrer vers la préfecture de Gaoual, après la récente découverte d’une zone aurifère.
Une découverte qui suscite assez de commentaires au sein de l’opinion publique guinéenne.
Dr Dansa Kourouma, qui s’est exprimé sur le sujet a indiqué qu’il faudrait une réglementation pour parer à toute éventualité dans la localité.
« Si l’État n’organise pas l’exploitation artisanale ça devient une bombe à retardement. Non seulement, il y aura des victimes, mais aussi l’environnement sera complètement dévasté, l’oisiveté va s’installer dans ces localités. Le déplacement en soi n’est pas mauvais, il y a même des gens qui quittent leurs pays pour venir s’installer ce n’est pas interdit, le protocole sur la libre circulation des personnes est garantie par les lois de la CEDEAO, donc on ne peut pas interdire la migration, mais on peut organiser l’exploitation artisanale surtout c’est une nouvelle découverte. Eviter que ça aille dans tous les sens », a exhorté Dr Dansa Kourouma.
Par ailleurs, le président du CNOSC alerte sur une éventuelle crise sociale dans cette zone.
Pour éviter le pire, Dansa Kourouma invite l’État à prendre dès maintenant, des dispositions par précaution.
« Je redoute beaucoup les conflits dans cette localité. J’ai déjà les signaux que les jours et mois à venir seront très difficiles, parce que les populations auront du mal à accepter cet envahissement. Pourtant, c’est une logique de la vie. Quand il y a ressource quelque part, ça attire d’abord les compétences, peut-être que la population de Gaoual ne connaît pas l’exploitation artisanale, il faut que d’autres quittent d’autres localités puisqu’ils sont déjà habitués à l’exploitation artisanale, mais les contrats d’exploitation qui seront signés de manière informelle entre les communautés qui arrivent et celles qui s’y trouvent seront de sources potentielles de conflits. Le désastre environnemental est à redouter », a-t-il mis en garde.
Hadjiratou Bah