Ces derniers jours, plusieurs images des toilettes salles de l’hôpital Ignace Deen, font le tour des réseaux sociaux, ternissant ainsi, l’image de cet établissement hospitalier, est l’un des deux plus grands du pays.
Interrogé ce vendredi 9 juillet dans l’émission » Mirador » de FIM Fm, Dr Mohamed Awada, Directeur général du CHU Ignace Deen a apporté des précisions et confié avoir déjà pris des décisions fortes contre quelques responsables.
« Il ne s’agit pas de cacher la vérité. Nous déjà, nous avons pris des précautions, en suspendant la surveillante de ce service. J’ai aussi donné un dernier avertissement au chef de ce service, parce qu’ils ne font pas leur rôle. Chaque service est autonome et a ses prérogatives incluses dans une feuille de route. Dans cette feuille de route, il est indiqué que l’hygiène doit être respectée. (…). C’est tout simplement une serviette qu’un garçon de salle a jeté dans le pot, c’est ce qui a bouché le trou. Et, ils (les responsables) sont restés comme ça sans rien faire. Toutes les toilettes ont été rénovées dernièrement. Tous les matins, je viens à l’hôpital à 6h du matin, je fais le tour de tous les services. Mais il y a par endroit, des gens qui n’ont pas fait leur travail, c’est pourquoi ils ont été suspendus », a-t-il expliqué d’entrée.
Poursuivant, le médecin a soutenu qu’il y a bien des techniciens de surface dans ce centre hospitalier, mais il arrive que ceux-ci ne fasse pas exactement le travail pour lequel ils y sont. A cela s’ajoutent le nombre élevé des visiteurs qui se rendent tous les jours à l’hôpital et qui viennent avec leur comportement désobligeant. Mais le patron du CHU Ignace ne s’est pas limité là.
« Vous savez dans le service dont les images sont sorties, le chef a sa toilette. Il ne s’intéresse donc pas aux toilettes publiques, on ne peut que le suspendre. (…). L’hôpital est structuré, il y a des chefs et des surveillants. Mon adjoint est le chef de la commission hygiène. A lui, je ferai un avertissement pour ce qui s’est passé. Pourquoi la surveillante est suspendue et pas son chef ? Parce qu’à elle, j’ai donné deux avertissements déjà. (…). Je m’inscris en faux, l’état des toilettes de notre hôpital ne fait pas honte à l’humain. (…). Ce qui fait les difficultés de nos structures sanitaires c’est que premièrement, nous ne donnons pas le manger aux malades, nous ne donnons les médicaments aux malades. 500 malades, comprenez que chaque jour, il y a quelqu’un qui envoie le petit-déjeuner, un autre envoie le déjeuner, ainsi de suite. On ne peut pas dire que ces gens ne peuvent pas utiliser les toilettes. Il y a toujours des va-et-vient. Chacun vient avec ses comportements désobligeant. On jette même des sachets d’eau dans les toilettes. Chaque deux semaines, on est obligé de procéder au dévidage de ces toilettes. Ça c’est des aléas qu’on ne peut pas gérer. Il y a un service de techniciens de surface mais quand c’est des maudits qui font le travail, voilà ce qui arrive », a-t-il lâché.
Mosaiqueguine.com