De l’avis de Me Pépé Antoine Lama, l’exécution des décisions de justice est un rôle régalien de l’État et ne pas prêter main forte à la justice est synonyme de violation non seulement des obligations régaliennes de l’État mais aussi de ses engagements internationaux.
L’avocat de dame Kadiatou Biro Diallo qui ne cache pas sa déception face à ce qu’il qualifie de laxisme, indexe l’État comme seul responsable de la non exécution du mandat d’arrêt émis contre le militant du RPG Arc-en-ciel, Ousmane très actif sur les réseaux sociaux, après sa condamnation à 5 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 2 millions de francs guinéens.
« Nous sommes toujours au regret que la décision qui a été rendue par le TPI de Dixinn dans le dossier qui a opposé le ministère public et dame Kadiatou Biro Diallo contre Ousmane Gneloye Diallo n’a toujours pas été exécutée. Nous sommes interloqués que le prévenu qui a fait l’objet d’une décision condamnation accompagnée d’un mandat d’arrêt continue de se promener librement. Ce n’est pas une situation honorable pour le respect dû à l’autorité de la justice, nul n’est au dessus de la loi. La loi est faite pour s’appliquer à tous de la même manière. Nous déplorons dans cette situation le deux poids deux mesures et nous ne comprenons pas le laxisme et l’indifférence de l’État face à cette situation », lance Me Lama.
Pépé Antoine confie qu’une saisine de la cour de justice de la CEDEAO est déjà envisagée.
« J’attends le retour au pays de ma cliente pour finaliser la discussion afin d’envisager la saisine très éventuelle de la cour de justice de la CEDEAO. Ce n’est pas l’importance qu’on donne à la personne mise en cause mais c’est une question de principe, les principes étant ce qu’ils sont, on ne doit pas les banaliser ou les piétiner en raison des considérations subjectives », a-t-il fait remarquer au micro de Mosaiqueguinee.com.
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