Ces dernières semaines, une actualité autour de la passation des marchés à l’Assemblée nationale, a fait grand bruit dans la cité notamment à cause d’un certain ‘’favoritisme’’ en faveur de certains cadres proches du président de cette institution.
Évoquant ce sujet ce mardi 6 juin à la faveur d’une conférence de presse, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Amadou Damaro Camara a semblé balayer d’un revers de la main, ces accusations et apporté d’amples informations sur ce sujet, avec le soutien des responsables de la questure.
D’abord, le président a précisé que le problème a été discuté et réglé au groupe parlementaire du député qui a été à la base de cette affaire, en la personne de l’honorable Lounceny Camara.
« L’affaire Lounceny a été discutée et évacuée au niveau de son groupe. Je n’ai discuté de cela ni avec Lounceny ni avec une quelconque structure, le problème a été discuté au niveau du groupe. Si le nom du ministre d’État Tibou Kamara a été cité, c’est Lounceny lui-même qui aurait dit qu’il est passé par Tibou pour aller voir le président. Je ne me suis même pas réellement intéressé à ces circonstances », a-t-il expliqué d’entrée.
Poursuivant, le président a soutenu qu’il ne se mêle pas, de la procédure de passation des marchés à l’Assemblée. D’ailleurs, plus loin, le patron du parlement a soutenu que cette procédure de passation ne favorise personne et n’exclu personne.
« Dire aussi que ma femme ou mon beau fils a un marché ici ou que le Directeur des ressources humaines est mon beau fils ou mon beau frère, il faut savoir que c’est un ancien qui, après 12 ans à Rio Tinto et 4 ans à GAC et nous à la recherche de personnes qualifiées, m’a été recommandé. Je l’ai interviewé, l’a envoyé au secrétaire général et ça a abouti grâce à son engagement, à la signature d’un contrat de deux ans pour qu’il forme et assainisse le fichier. Pour ce qui concerne la passation des marchés, par mon expérience, je ne me suis pas directement mêlé, je ne suis même pas signataire des contrats. C’est vrai que je suis l’ordonnateur des marchés, mais la procédure ne favorise personne et n’exclu personne », a-t-il ajouté.
Ce qui est plus important dans cette affaire de passation de marchés à l’Assemblée, selon le président Damaro, « c’est que la questure s’est rassurée que les prestataires ne soient payés qu’à la fin des travaux. Ce qui prouvait la capacité financière et technique des prestataires. Ils ont fait les réceptions des travaux, apporté des corrections, demandé aux bénéficiaires des prestations s’ils sont satisfaits de la prestation. C’est après cela que la questure procède à la paie », a-t-il indiqué sur ce sujet.
Par ailleurs, le président assure qu’au sein de cette 9ème législature, le principe est que « s’il y a trois postes à pourvoir et qu’un Guilavogui soit le meilleur, nous prenons le Guilavogui, si sa femme est deuxième meilleure nous prenons sa femme, si son fils est troisième meilleur, nous prenons son fils aussi », a-t-il lancé.
MohamedNana Bangoura