Ces derniers temps, le constat sur la situation des droits humains en Guinée demeure alarmant.
Après avoir dénoncé de nombreuses exactions commises par les forces de sécurité en Guinée, le département d’État américain vient de publier un nouveau rapport dans lequel les autorités sont reprochées de ne pas fournir assez d’efforts, dans la lutte contre la traite des personnes.
Une nouvelle qui ne surprend guère Mamady Kaba qui en sait mieux sur ce phénomène considéré, comme l’une des plus graves violations des droits de l’Homme.
« En Guinée, elle se manifeste de plusieurs manières. Les cabinets de prestation pour étudiants désireux d’obtenir des titres de voyages pour l’étranger en vue de compléter leurs cursus scolaires et universitaires sont pour la plupart, des organisations mafieuses qui transportent, logent et exploitent leurs innocentes victimes dans des activités de prostitution ou de travaux forcés. De nombreux réseaux de passeurs transportent des jeunes guinéens vers des pays considérés comme des pays de transit et les contraignent à la prostitution et au travail forcé. La chaine criminelle est longue et complexe, exigeant des moyens de lutte conséquents. Nous pouvons confirmer les informations contenues dans le rapport des USA et sommes très préoccupés par l’ampleur du phénomène », a-t-il déploré.
Le président de la LIDDA salue tout de même, les instructions données par président de la République à la ministre de l’action sociale, à cet effet.
« Nous appelons à un sursaut national contre ce fléau qui, dans les années à venir pourrait constituer une menace à la sécurité nationale. Nous appelons les partis politiques, les organisations de la société civile et les partenaires de la Guinée à se mobiliser pour freiner l’évolution du fléau », a-t-il invité.
Hadja Kadé Barry