C’est une déclaration faite ce vendredi 2 juillet à la tribune de l’Assemblée nationale par Dr Dansa Kourouma, président du CNOSC, alors qu’il commentait le document de programmation budgétaire pluriannuelle 2022-2024.
A l’entendre, la volonté du gouvernement de réduire la pauvreté à travers l’inclusion économique et sociale avec pour instrument l’Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale (ANIES), est une initiative à saluer et à encourager.
Cependant, l’approche utilisée pour sa mise en œuvre ne contribue à l’atteinte des objectifs visés.
« Du haut de cette tribune, permettez de vous dire que la société civile ne partage pas l’approche dans le cadre de la réduction de l’extrême pauvreté. Nous avons beaucoup de questions et beaucoup de préoccupations qui ne sont pas prises en compte notamment l’assistanat qu’on est en train de faire à une couche importante de notre pays. Pourtant, quand cette couche est encadrée, bénéficie d’une bonne éducation, d’une bonne santé et d’un bon soutien, elle peut accroître la capacité de productivité de notre pays. Nous sommes pour l’assistanat mais l’assistanat qui aboutie à une autonomisation des communautés, à pouvoir se prendre en charge. C’est le cas des artisans. (…). Les hommes de métier, les enfants de ces hommes ou leurs femmes, quand ils ont accès à certains marchés de l’Etat, avec une bonne politique d’accompagnement, c’est une autre manière de réduire la pauvreté. Nous voulons essentiellement que la représentation nationale se questionne sur la stratégie de réduction de l’extrême pauvreté. Nous sommes d’accord que l’inclusion économique et sociale est une opportunité, mais la manière de mettre en œuvre soumettra une bonne partie de notre peuple, à une sorte d’assistanat », a-t-il lancé.
MohamedNana Bangoura