Alerté depuis deux semaines sur une contamination de la viande de dinde en provenance de la Pologne, c’est seulement hier que le gouvernement guinéen par l’intermédiaire du ministère du commerce s’est fendu d’un communiqué pour interdire la vente de ce produit, dans les différents marchés du pays.
Pour connaître l’opinion des vendeurs de cet aliment très prisé sur le marché, un de nos reporters est allé à la rencontre des vendeurs.
« Appliquer cette interdiction sur nous, n’est autre que de l’injustice, parce que ce n’est pas nous qui importons. En tout cas d’ici la fin de cette semaine, nous allons continuer à écouler notre marchandise, parce que la faute ne vient pas de nous. En principe, si les autorités étaient vigilantes, cette marchandise n’allait pas franchir le port, et maintenant s’il y a lieu d’interdire, c’est au niveau du port pas chez nous, parce que si ça ne rentre pas nous, nous n’allons pas acheter pour revendre. S’ils laissent la marchandise entrer dans les marchés, il faudrait qu’ils acceptent qu’on écoule nos produits. En tout cas si ce n’est pas un acharnement contre nous, il faudrait interdire à la source pas chez les secondaires que nous sommes », a lancé un grossiste de viande de dinde au marché Cosa.
Egalement débrouillard à ce lieu de vente, Ibrahim Diallo désapprouve cette décision des autorités guinéennes.
« Cette décision ne nous concerne ni directement, ni indirectement, quand il s’agit de prendre des décisions qui font souffrir les populations démunies, notre gouvernement est plus que prêt, mais ils ne font rien quand il s’agit de leurs relations, sinon ce n’est pas nous qui importons cette viande », a-t-il martelé.
Malgré cette décision, les vendeurs de brochettes de dinde semblent ne pas être informés de cette alerte.
Cette mère de famille postée au carrefour Cosa écoule tranquillement sa marchandise.
« Moi, personne ne m’a parlé de cette interdiction de vente. Je n’ai aucune information là-dessus, je ne sais pas de quoi il s’agit. Donc, je continue à écouler ma marchandise depuis ce matin, parce que c’est ici je gagne ma vie », a-t-elle fait savoir.
Hadjiratou Bah