La semaine dernière, beaucoup de citoyens ont été interpellés par les services de sécurité pour violation des mesures édictées dans le cadre de la riposte contre le covid-19.
Parmi les personnes arrêtées, figure la chanteuse Néné Gallé Bah dite Léga Bah. Ces personnes ont été toutes déférées devant le parquet du Tribunal de Première Instance de Dixinn où elles ont été inculpées du délit de facilitation de la communication d’une maladie dangereuse et contagieuse avant d’être placées sous mandat de dépôt et conduites à la maison centrale de Conakry.
Neuf des citoyens interpellés, âgés presque tous d’une vingtaine d’années, ont été jugés ce mardi par le Tribunal.
Au total, six ont été condamnés à deux mois de prison, assortis de sursis et trois ont été relaxés après avoir passé près de six jours dans les locaux du Commissariat central de Ratoma.
Quant à Lega Bah, elle n’a pas été jugé, mais elle a été placée sous contrôle judiciaire. Une mesure que beaucoup de juristes considèrent comme illégale au motif qu’il n’y a pas de contrôle judiciaire dans une procédure de flagrant délit.
Le porte-parole de la police justifie cette mesure par le « statut particulier de vedette ». Cette mesure s’apparente plus à une rupture d’égalité entre les justiciables qu’à une véritable application de la loi selon un spécialiste des questions de procédure.
Mohamed Bangoura