Monsieur Sorya Bangoura, membre local de l’UFDG à Matam, devait être jugé ce mardi 31 août devant le Tribunal de Première Instance de Mafanco.
Il y a environ un mois, il avait été interpellé pour avoir, selon la la police, violé le couvre-feu décrété en raison de la crise sanitaire.
Déféré devant le parquet, il a été placé sous mandat de dépôt et conduit à la maison centrale de Conakry.
À la grande surprise de ses avocats, le procès n’a pas eu lieu pour des motifs Inconnus.
Ce qui a eu pour effet la reconduite de Monsieur Sorya Bangoura à la maison centrale où il est en détention en attendant son jugement. Pour les avocats de la défense, ce renvoi est inexplicable.
En effet, soutiennent-ils, puisque leur client est poursuivi suivant la procédure de flagrant délit, il devait être jugé le jour même de sa présentation au procureur de la République ou, au plus tard, le lendemain.
Il faut noter enfin que toutes les personnes interpellées pour violation du couvre-feu ont été dans l’ensemble jugées le lendemain de leur interpellation. Une d’entre d’entre elles qui aurait « un statut spécial », aux dires du porte-parole de la police, n’avait même pas été déférée à plus forte raison jugée. Ce qui amène les avocats de Sorya Bangoura à soutenir que les ennuis de leur client s’expliquent sans doute par son appartenance à un parti politique de l’opposition.
Affaire à suivre !
Mônêmoundomma