Ils sont plus d’une centaine d’employés de l’usine KKT Royal, qui fabrique des bonbons et du savon qui ont battu le pavé ce lundi 15 novembre dans l’enceinte de la commune de Matoto.
Ces travailleurs réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ils ont fait une marche du siège de la société à la mairie en scandant « KKT changement », et étaient munis de pancartes sur lesquelles on peut lire « l’ouvrier n’est pas un outil, ensemble pour une condition salariale améliorée »,
A la mairie, ces manifestants ont rencontré Mamadouba Tos Camara.
Mamadou Monchon Bangoura, assistant de gestion de stock à l’entreprise KKT Royal précise qu’il y a de cela 3 jours, les travailleurs ont déposé une lettre de revendication sur la table des responsables de l’entreprise pour l’amélioration des conditions de vie.
« Pour un premier départ nous avions dit de payer les embauchés à hauteur de 90.000 par jour et les travailleurs temporaires à hauteur de 60.000 par jour. Chose qui n’a pas été faite. Maintenant le problème qui se pose, nous travaillons de 9h jusqu’à 20h et d’autres de 9h jusqu’à 21h. Le code du travail dit que l’employé doit faire 8h de travail. Et ces 8h de travail ne sont pas respectées. Toutes les autres activités que nous faisons méritent d’être rémunérées comme des heures supplémentaires. Chose qui n’a pas été faite depuis trois jours. Nous avons demandé d’engager à titre d’embauchés tous ceux qui ont rendu service à l’entreprise pendant 2 ans. Parce que six (6) mois après, si l’employé n’est pas apte pour faire son travail, tu le libères. Mais si tu le gardes, cela veut dire qu’il est apte à faire ton travail. Donc tu as l’obligation de l’intégrer officiellement, mais chose qui n’a pas été faite. Nous avons aussi demandé l’assistance maladie ça n’a pas été fait », a-t-il dénoncé.
Mamadouba Toss Camara, maire de la commune de Matoto, promet de s’impliquer pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
« Nous sommes vraiment très émus. Le fait que vous vous déplacez et venir sans casser, sans crier et venir réclamer dans l’enceinte de la commune pour une cause dont je juge normale. Nous nous sommes là pour vous. Il est bon de réclamer, c’est normal c’est légitime. Vos soucis sont nos préoccupations. Je pense que vous avez une section syndicale. La section syndicale va se joindre à la mairie. Nous allons prendre toutes les dispositions utiles ensemble pour que vos revendications soient sur la table avec vos responsables pour qu’on puisse discuter point par point », souligne-t-il.
Aïssata Barry