Peu après la projection des pièces à conviction versées au dossier, incriminant le jeune Ousmane Gnelloy Diallo et sa sœur Fatou Gnelloy devant le tribunal de première instance de Kaloum, à huis clos, la phase des plaidoiries a été automatiquement amorcée.
La partie civile représentée au procès par les avocats Salifou Béavogui, Alseny Aïssata Diallo et Thierno Souleymane Barry ont dans leurs plaidoiries invité le tribunal à retenir le jeune Ousmane Gnelloy Diallo dans les liens de la culpabilité et de le condamner au paiement d’un franc symbolique à titre de dommage et intérêt à la famille Dalein, qui selon les avocats a été touchée dans son honneur et dans sa dignité.
« Nous vous demandons de faire l’application stricte de la loi. Nous voulons qu’on nous restitue notre honneur qui a été souillée. Nous vous demandons humblement de retenir Ousmane Gnelloy dans les liens de la culpabilité et de le condamner au paiement d’un franc symbolique. Nous vous invitons aussi de décerner un mandat contre Fatou Gnelloy », a réagi Me Alseny Aïssata.
A sa suite, Me Salifou Béavogui dira qu’ils ont trois brochures uniquement constituées d’injures proférées par Ousmane Gnelloy.
« Ousmane Gnelloy est sorti des universités des injures (…). Ce monsieur doit rester aussi longtemps que possible en prison », a-t-il lâché.
De son côté, le représentant du ministère public soutiendra tout le contraire. Selon lui les preuves fournies par la partie civile ne peuvent pas asseoir la conviction du tribunal.
« Je suis là pour la défense de la vérité. Ce sont les preuves qui peuvent asseoir la conviction. Les preuves qui ont été exhibées ne font pas état de grossièreté à l’endroit de la famille de Cellou Dalein Diallo. Les avocats de la partie civile ont trompé leurs clients », a dit Mamady Keïta.
Poursuivant, il a demandé au tribunal de renvoyer le prévenu des fins de la poursuite pour délit non constitués.
Il a aussi invité le tribunal à ne pas décerner de mandat contre Fatou Gnelloy, en fuite.
L’avocat de la défense Me Sidiki Bérété, visiblement soulagé par les déclarations du substitut du procureur, a tout simplement invité le tribunal a libéré Ousmane Gnelloy.
L’affaire a ainsi été renvoyée au lundi 28 février prochain pour décision être rendue.
Alhassane Fofana