Le vice-président du parti UFR Ibrahima Bangoura est monté au créneau pour dénoncer la révocation du maire de Matam, à travers un décret du président de la transition hier lundi.
Au cours d’une interview qu’il a accordée à la rédaction de mosaiqueguinee.com, l’ancien député dit à qui veut l’entendre que le limogeage Seydouba Sakho élu sous la bannière de l’UFR s’apparente à une déstabilisation du parti dirigé par Sidya Touré.
Lisez plutôt !
Mosaiqueguinee.com: Comment vous avez accueilli le limogeage du maire Seydouba Sakho par le président de la transition ?
J’accueille cela avec beaucoup de circonspections. A mon entendement, un maire c’est un élu du peuple. Lorsqu’on est élu et qu’on occupe un poste électif, on ne peut être révoqué que pour faute lourde et ces fautes-là, la procédure est indiquée et cette révocation ne peut intervenir qu’à la suite d’une procédure longue et laborieuse. En tout état de cause, ce sont les élections qui révoquent un élu et non un acte administratif. L’acte administratif peut suspendre mais il ne peut pas révoquer (…) La gouvernance, ce n’est pas la précipitation.
Est-ce que cette révocation du maire, ne s’apparente pas à une tentative de déstabilisation de l’UFR ?
Ç’a tout l’air. En tout cas, le vent qui souffle aujourd’hui c’est un vent qui va dans ce sens-là.
En réalité, des dispositions sont telles envisagées à l’effet de contrecarrer ce décret?
Nous ne sommes pas encore suffisamment informés, mais c’est sûr que le parti va prendre des dispositions et réagir en temps opportun ça c’est sûr parce qu’on ne va pas laisser comme cela nos élus se faire des choses que la loi n’autorise pas. Nous avons pensé que le CNRD est venu pour une réelle refondation. Et la refondation veut dire que nous marchons dans le sillage de la loi. Si le sillage de la loi n’y est pas je pense que ça serait très difficile pour que la refondation soit une réalité, parce que la refondation ne peut se faire qu’en fonction des textes et de la loi.
Un appel à l’endroit de vos militants qui sont apparemment déçus
Je veux dire aux militants que chacun s’informe et que le moment venu le mot d’ordre viendra pour qu’on essaie de voir quelle disposition prendre pour contrecarrer des faits de déstabilisation avérés contre notre parti.
Je vous remercie !
Interview réalisée par Alhassane Fofana