Cette vidéo du PRAC est un véritable camouflet pour la la justice guinéenne!
Aura t-il le courage à son âge de venir affronter la justice guinéenne ?
S’il refusait de revenir et assumer, je m’en voudrais personnellement à vie et regretterai éternellement, tout mon petit combat d’arrière garde pour son accession à la magistrature suprême de la République et sa gestion de près de onze (11) ans.
En attendant, quelques mois de convalescence pourrait humainement lui être accordés. En principe, il doit à mon avis, revenir avec stoïcisme pour affronter l’histoire (le destin propre à tout grand homme d’Etat) afin d’aider à dénouer ce qu’il a aidé à faire.
Trop de sacrifices individuels et collectifs ont été consentis pour qu’il soit ce qu’il a été. À plus de quatre-vingt-quatre (84 ans) révolus (ce que nous lisons de la présente vidéo) on n’a plus rien à préserver, si ce n’est l’honneur et la dignité. Cette vie temporelle doit dire peu, mais importera plus pour la postérité, ce que retiendront de lui, les futures générations !
Le Général De Gaulle avait dit: « mieux vaut quitter le pouvoir cinq (05) ans plus tôt que cinq (05) minutes plus tard »! Pourtant et lui-même et le grand Winston Churchill ne l’ont pu observer au regard de plusieurs analystes!
Dans les moments difficiles et d’incertitude totale que se déroule la présente transition menée par le Président Colonel Mamadi DOUMBOUYA, où plus de six (06) mois après, aucun habile exégète ne peut vous lire l’avenir, même pas sur deux (02) mois de ce qui est à faire ou à venir. Il s’impose comme une pressante exigence, d’avoir un programme minimum.
D’où partons nous ? Quel est l’état des lieux?
Quels sont les acquis (sur lesquels il faudra capitaliser) ou quelles sont les pratiques à rebuter?
Voilà plus ou moins des préalables à régler dans un cadre inclusif. À titre d’exemple, le récent rapport produit par le MEPU-A sur les infrastructures ou concessions scolaires a permis au SNE nouveau leader syndical dans le Pré-universitaire de poser la question et l’ordre des priorités. Une fois les données cernées et chiffrées en tenant compte de la prospective, on peut savoir sans passion les vrais problèmes. En ce moment rien n’a été personnifié car il s’agit de faire face à de réels besoins du peuple qui tiennent compte du progrès et du développement.
Dans le volet très salutaire de la moralisation de la gestion de la chose publique, surtout ne pas percevoir la CRIEF comme une arme de destruction. Car le Droit Pénal qui est son socle et son fondement, a longtemps cessé de percevoir l’univers carcéral (son arme de dissuasion) comme un outil visant à détruire les vies prises dans son engrenage. Les seuls nobles objectifs cherchent à une réinsertion sociale des personnes dites ou reconnues délinquant parce qu’en conflit avec certaines dispositions de nos lois pénales.
Loin de moi toute idée d’encourager la délinquance, qu’elle soit financière ou liée au sang, mais, j’estime que nous devons être amenés à tirer beaucoup de leçons d’un passé collectif, très répressif.
Un Ministre d’Etat du PRAC (que je passe volontiers sous silence le nom) et duquel, je reste très reconnaissant pour son appui, Ô combien en appoint, lorsque j’étais dans l’œil du cyclone des clans qui faisaient et « détricotaient des vies » écrivait : » Quand l’élite pleure, c’est le peuple qui rit, et c’est le peuple dont l’humeur détermine la trajectoire de l’histoire et le destin de tous » et d’ajouter: » Craindre le peuple, c’est aimer Dieu pour le meilleur tout en conjurant le pire. » Fin de citation !
Je veux juste rappeler que notre histoire révèle qu’en permanence nous décimons une grande partie de l’élite. Il est évident et indéniable que cette élite dans la plupart des scenarii reste par endroits irresponsable mais comme pour l’auteur Jean-Val-Jean dans les « Misérables » de Victor Hugo, elle mérite cette fois une reconversion. Car en tout homme sommeil une délinquance, il suffit d’être placé dans les conditions sociologiques pour qu’elle se déclenche. Il faut punir sans détruire! Et, c’est de ce leadership de transformation sociétale qu’on s’attend de l’armée guinéenne sous le prisme du CNRD.
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas! Amen !
Il y’a encore assez de femmes et d’hommes dans le collimateur des autorités actuelles et qui sont pris dans l’étau du piège du système et de la gouvernance des onze (11) ans, reconnaissons le, sont loin de l’idéal incarné par plusieurs au regard des scandales qui se délitent chaque jour que Dieu fait. Le deal était tout autre. Du PRAC qui nous a tenus en haleine un peu plus de vingt (20) ans de longues et périlleuses luttes pour l’instauration de la démocratie et de la bonne gouvernance à celui qui a gouverné seul, sans partage et discontinuité ces presque onze (11) ans, un mérite d’être rétabli et l’autre montré à la face du monde! Cela, à l’effet que nos illustres disparus reposent éternellement en paix dans leur sépulture.
Simone de Beauvoir disait lors des cérémonies d’adieux à Jean Paul Sartre: » Sa mort nous sépare. Ma mort ne nous réunira pas. C’est ainsi; il est déjà beau que nos vies aient pu si longtemps s’accorder. » Notre ultime volonté est celle de rendre hommage à toutes ces belles âmes innocentes qui dans leur innocence aient consenti l’ultime sacrifice dans une crédulité pour un noble combat qui en valait la peine.
Puisse Dieu nous couvrir de sa protection et son infinie grâce! Amen !
Souleymane Doumbouya