En effet, la transition est une période exceptionnelle pour faire des réformes exceptionnelles par des hommes et des femmes exceptionnels, neutres et á mains libres qui n’ont pas de compte à rendre aux structures et militants partisans d’un parti politique.
C’est pourquoi, nous devons tous faire de cette transition-là NOTRE et non la LEUR même si tout n’est pas rose comme chacun le souhaitait au soir du 5 Septembre 2021 et même certains d’entre nous subissent directement ou indirectement les conséquences de ces réformes.
L’assainissement exceptionnel du fichier de la fonction publique fait partie de ces réformes nécessaires pendant cette transition. Et le Ministre Julien Yombouno et son équipe font bien ce travail au nom du CNRD et de son gouvernement. Mais ce travail indispensable et difficile restera inachevé si chacun de nous ne prend pas conscience de notre culpabilité collective et individuelle à prendre chaque mois à la Banque ou chez le payeur des soldes le salaire ou le solde d’un parent militaire ou fonctionnaire décédé car en Afrique et particulièrement en Guinée le décès n’est jamais une affaire cachée.
De même, nous devons instaurer des mesures automatiques de contrôle des décès. Les décédés doivent être déclarer immédiatement par les services compétents ou la famille ou les collègues et extirper du fichier le mois suivant tout en s’assurant qu’un traitement efficace ait fait des conséquences du décès par les organismes de sécurité sociale comme les caisses de sécurité et de prévoyance sociale.
En soutenant tous, les réformes impopulaires et nécessaires pendant cette transition, nous faciliterons le travail aux politiques élus qui viendront après la transition et qui, généralement refusent de toucher les réformes impopulaires pour des raisons de calendrier électoraliste, de fidélisation ou de récompense des militants dévoués.
Résistons moins aux réformes dans nos réclamations politiques d’un chronogramme raisonnable pour le transfert du pouvoir aux civiles.
Keamou Bogola Haba